R. B
Les paysages culturels de Nedroma et Trara, dans la wilaya de Tlemcen, se distinguent par leur richesse historique et patrimoniale, leur conférant une valeur exceptionnelle qui justifie leur candidature au classement au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Selon Amine Boudefla, directeur de la Culture et des Arts de Tlemcen, les démarches sont en cours, en coordination avec le ministère de tutelle, pour mettre à jour le dossier de candidature. Celui-ci comprend l’ajout de documents, de photographies et de données précises afin de permettre au comité d’évaluation d’avoir une vision complète de la vieille médina de Nedroma et des villages de la région de Trara.
Le classement au patrimoine mondial permettrait non seulement de préserver ces trésors architecturaux et culturels, mais aussi de renforcer leur valorisation touristique, tout en protégeant des sites emblématiques comme la Casbah de Nedroma, fondée à l’époque des Almoravides, ou encore la localité côtière de Honaine, célèbre pour son port stratégique durant les dynasties almohade et zianide.
Honaine abrite également des sites religieux majeurs, à l’instar des zaouïas de Sidi Benamar, El-Mira et Yaacoubi, qui demeurent des pôles de savoir influents dans la région.
À Trara, les villages comme Tadjra, avec leur architecture unique et leurs traditions ancestrales, reflètent un mode de vie distinct, profondément ancré dans l’histoire locale. Ce village est d’autant plus symbolique qu’il a vu naître Abd El Moumen Ibn Ali El Koumi, fondateur de l’État almohade.
L’association culturelle Al-Mouahidia de Nedroma, par la voix de son président Azeddine Midoune, a salué l’inscription de ces paysages sur la liste indicative de l’UNESCO. Elle espère que cette initiative sera suivie par des actions concrètes, notamment la restauration de la Casbah de Nedroma et de sites tels que Lalla Lâalia, ancien lieu de réunion des notables de la ville.
Pour rappel, Nedroma et Trara figurent parmi les 11 sites proposés par l’Algérie pour une inscription future au patrimoine mondial, comme annoncé récemment par le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou. Cette démarche s’inscrit dans un cadre réglementaire rigoureux établi par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, avec des échéances précises à respecter.
Ce projet ambitieux vise à protéger, valoriser et transmettre cet héritage aux générations futures, tout en inscrivant Nedroma et Trara parmi les grandes destinations culturelles du Maghreb.




















