Djamila M
Les étudiants de la faculté des sciences sociales de l’université d’Oran 2 ont exprimé leur mécontentement face aux modifications successives apportées au programme d’études depuis le début de l’année universitaire 2025-2026. Le programme a en effet été remanié à trois reprises en moins d’un mois et demi, avant qu’il ne soit finalement rétabli dans sa version initiale, suscitant frustration et incompréhension parmi les étudiants.
Selon plusieurs témoignages recueillis, ces changements successifs ont touché des matières fondamentales, plongeant les étudiants dans la confusion en raison du manque de clarté sur les programmes officiellement adoptés. Certains affirment avoir perdu confiance dans la stabilité de l’organisation pédagogique de la faculté, estimant que ces ajustements répétés nuisent à leur apprentissage et à leur préparation aux examens.
Interrogé à ce sujet, le doyen par intérim de la faculté des sciences sociales et responsable de la pédagogie a tenu à relativiser la portée de ces changements. Dans une déclaration à Cap Dz, il a précisé qu’il ne s’agissait pas de « modifications majeures », mais de simples ajustements temporaires liés au retard dans la réception des nouvelles offres de formation émanant du ministère de tutelle.
Le responsable a expliqué que seuls deux modules de première année étaient concernés : « langue française », remplacé provisoirement par « langue anglaise » avant d’être rétabli, et « introduction à l’économie », substitué par « introduction aux logiciels libres et aux sources ouvertes ». Ces deux modules étant dispensés à distance, leur modification n’aurait, selon lui, aucune incidence sur le déroulement des cours ni sur la qualité de la formation.
Il a ajouté que les ajustements introduits dans certains parcours de master s’inscrivent dans le cadre de l’adaptation aux nouvelles offres de formation pour l’année 2025-2026. La majorité des modules concernés étant, selon lui, « horizontaux et exploratoires », ces changements ne remettraient pas en cause la structure fondamentale des programmes ni l’évaluation des étudiants.
Le doyen a par ailleurs reconnu l’existence d’un problème administratif : les étudiants restent inscrits au niveau du ministère sous l’ancien programme, rendant l’intégration des notes dans le système numérique difficile en cas d’adoption de nouvelles matières. C’est pourquoi la direction de la faculté a décidé de revenir temporairement à l’ancien programme, le temps que la situation pédagogique soit régularisée par les instances concernées.
Enfin, le responsable a tenu à rassurer les étudiants : ces modifications ne remettent pas en cause le bon déroulement de l’année universitaire, et la faculté s’emploie à stabiliser définitivement les programmes dès réception des nouvelles offres ministérielles.
Les étudiants, de leur côté, continuent toutefois de dénoncer ce qu’ils qualifient de « modifications non réfléchies » qui, selon eux, traduisent un manque de planification pédagogique.



















