Fatima B.

La cour d’appel du tribunal d’Oran, s’est penchée lundi sur l’affaire de détournement de plus de 07 milliards de cts du bureau postale Khaled Ibn El Walid, sis au quartier « Zouia » dans la commune de Hassi Bounif. Les mis en cause dans cette affaire, sont l’ex maire de cette commune, en l’occurrence C.A et madame le receveur du dit bureau de poste répondant aux initiales de K.K.
Genèse de l’affaire :
Au mois de juillet 2018, l’affaire a éclaté au grand jour, lorsque qu’une épargnante dans ce bureau de poste, une algérienne résidente à l’étranger, a tenté de retirer la somme de 30 millions de cts de son compte épargne et découvrit que son solde était à zéro. Elle a de suite, déposé une plainte auprès des services de sécurité. L’enquête a été prise en charge par les éléments de la brigade économique et financière de la sûreté de wilaya d’Oran. Une fois les investigations lancées, d’autres victimes se sont présentées au service de la BEF. Leur nombre a fini par atteindre 60. Il s’est avéré qu’hormis le détournement de sommes d’argent des comptes des clients de cette poste, entre épargnants et retraités et autres salariées recevant leurs salaires dans des comptes CCP, les deux prévenus ont abusé de la confiance des clients de ce bureau de poste. Parmi les plaignants des personnes âgées de la commune de Hassi Bounif, confiaient des sommes d’argent à l’ex maire pour alimenter leur compte. Sauf que ce dernier qui occupait le poste de facteur avant son élection à la tête de l’APC, détournait cet argent avec la complicité de K.K, le receveur. Ainsi sur les livrets épargne les sommes étaient mentionnées, mais les opérations ne s’effectuaient pas sur le réseau de la poste. L’enquête étant ficelée les deux mis en cause ont été arrêtés et présentés devant le procureur de la république prés du tribunal de la daira d’Ain El Turck, qui les a placé sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs et détournement de deniers publics. Les deux prévenus ont été par la suite jugés et condamnées à 07 ans de réclusion. Ils ont introduit un appel d’où la réouverture du dossier.
K.K, le receveur du bureau de poste, a nié les accusations retenues contre elle, disant que le détournement se faisait à son insu. Quant à l’ex facteur et ex maire, il a déclaré que « les sommes qu’il a détourné devait lui servir à lancer un projet et qu’il avait l’intention de rembourser ses victimes.
Signalons que la poste d’Algérie s’est constituée en tant que partie civile dans cette affaire, puisqu’elle se retrouve dans l’obligation de rembourser les 60 victimes qui réclament 14 milliards. Le procureur de la république a requis le maintien de la peine de 07 années de réclusion, et le juge a fini par condamné l’ex maire à 3 ans de prison et madame le receveur à 5 ans de prison.