Boualem. Belhadri

Il y a environ une année et demie, les responsables de la wilaya de la daïra de Benisaf, des collectivités locales ont pris la décision de mener une action d’envergure relative à une opération de nettoiement de Hai Sagla qui surplombe le port de pêche, les quartiers bas en direction du nord, nord-est et nord-ouest. Entre le quartier de Sagla et la desserte donnant au port et à la plage du Puits, la dénivelée dépasse 100m. Ce talus abrupt, très peu boisé en végétation, présente des parties saillantes marquées par l’apparition de rocs présentant des dangers éminents, si un aléa sismique de forte intensité venait à trembler cette partie montagneuse, dense en habitations et immeubles. Il a fallu recruter des « alpinistes » si l’on ose appeler ainsi les travailleurs recrutés par l’entreprise qui a eu le marché. A titre de rappel, au bas niveau, c’est-à-dire celui à la même côte que la desserte longeant le port, il n’était pas permis aux piétons et véhicules de trop s’approcher pour parer à d’éventuels aléas, s’ils adviennent, seront tragiques et irréparables. On a cru que le civisme va l’emporter sur l’insouciance et l’indifférence. On a cru que ceux qui salissaient les lieux et jetaient du haut de la falaise les ordures ménagères et autres déchets allaient devenir les amis de l’environnement et admirer les grands efforts déployés par ceux qui ont initié le projet. On a   cru que le comité du quartier du Sagla et ses environnements vont apporter leur contribution totale et continue pour que les gens qui empruntent la desserte du port ne vont plus être chagrinés et désappointés quand ils passent pour aller en direction de Rechgoun, Madrid, la Marmite….Depuis peu, ce ne sont pas les gens du voisinage qui ont réagi mais « toute la population de Benisaf  qui a interpelé  les autorités locales sur l’urgente  nécessité de trouver des solutions idoines pour lutter sans faille contre la prolifération des ordures que l’on croyait d’un monde révolu. C’est un sérieux coup pour l’environnement, le cadre de vie, le tourisme et l’hospitalité de la ville de Benisaf, la ville du minerai de fer et de la sardine. Aujourd’hui, la responsabilité ne se limite pas aux seuls responsables sus évoqués mais elle s’élargit à tous les habitants de la cité, les commerçants, les petits métiers, les artisans, les établissements classés, les marchands ambulants, les femmes au foyer, les enfants et autres passagers.   La solution a été trouvée par un enfant du quartier qui, selon lui, il faut recourir aux anciennes pratiques utilisées dans les quartiers où le passage des camions d’enlèvement des ordures est quasiment impossible. Il recommande, comme à la Casbah d’Alger, Fès (Maroc) des mulets. Les propositions ne manquent pas. Et des communes, faute de mieux ont eu l’idée de vouloir céder à des privés la collecte des ordures pour des quartiers éloignés.