S Hadjar
Huit communes de la wilaya d’Oran s’apprêtent à connaître des perturbations dans la distribution d’eau potable, et ce du 1er au 6 décembre courant. Cette situation est due à l’arrêt complet de la station de dessalement d’eau de mer Kahrama pour des travaux de maintenance périodique. Ces interventions visent à améliorer l’efficacité de la production et à garantir la continuité du service, selon un communiqué de l’entreprise de gestion des eaux et de l’assainissement d’Oran (SEOR). Les communes touchées par ces perturbations incluent Bir El Djir, Gdyel, Hassi Mefsoukh, Bethioua, Aïn El Bya, Sidi Chami et Oued Tlelat. Plusieurs quartiers situés à l’est de la ville d’Oran seront également concernés. SEOR a précisé que le programme de distribution habituel reprendra dès la fin des travaux et la remise en service de la station Kahrama. Par ailleurs, l’entreprise affirme s’efforcer de minimiser les impacts sur les populations en assurant un approvisionnement minimum dans les zones concernées. La perturbation annoncée met une nouvelle fois en lumière la crise récurrente de l’eau à Oran. Les coupures liées à des opérations de maintenance ou à des fuites techniques sont devenues monnaie courante, contraignant les habitants à acheter de l’eau ou à se déplacer pour en trouver.
Cette dépendance accrue à la station Kahrama, entrée en service il y a plusieurs années, souligne son rôle clé dans l’approvisionnement de la région, y compris les zones industrielles de Bethioua et Arzew.
La station utilise des technologies avancées pour réduire la dépendance aux ressources hydriques traditionnelles, dans un contexte marqué par des changements climatiques et une baisse des précipitations. Cependant, la pression démographique et la demande croissante posent des défis majeurs à cette infrastructure stratégique. Pour répondre à ces enjeux, SEOR, en collaboration avec les autorités locales et nationales, multiplie les efforts pour développer de nouvelles infrastructures. Parmi ces projets figure la construction d’une station de dessalement à Cap Blanc, supervisée par Sonatrach. Ce projet, inscrit comme une priorité nationale, prévoit des essais préliminaires et une mise en service avant la fin de l’année 2024. Ces initiatives visent non seulement à renforcer l’autosuffisance hydrique de la wilaya, mais aussi à accompagner la croissance démographique et les besoins des secteurs résidentiel et industriel. Une telle approche s’aligne avec les objectifs du gouvernement pour garantir la sécurité hydrique et améliorer la qualité de vie des citoyens. En attendant, les habitants des communes concernées devront faire preuve de patience face à ces perturbations, en espérant que les travaux en cours apporteront des solutions durables à une situation devenue critique.