Kaid Omar
La défaillance de l’éclairage public est devenue un scénario que subissent des milliers d’usagers qui empruntent la route de la corniche oranaise séparant les localités d’Oran et la cité balnéaire de Aïn El Türck sur près de 16 bornes kilométriques. Une utilité publique des plus névralgiques, aussi bien sécuritaire qu’esthétique et qui continue, depuis des lustres, à ne bénéficier d’aucun intérêt des pouvoirs publics.
Déjà que l’éclairage public enregistre régulièrement des pannes traditionnelles dans la plupart des municipalités que compte la daïra d’Ain El Turck, au sein même du tissu urbain, notamment dans la coquette localité de Cap Falcon, qui relève du chef-lieu de la commune d’Ain El Turck, où le réseau de l’éclairage public est devenu un cauchemar pour les riverains au cours des dix dernières années, où la bourgade est plongée dans le noir chaque nuit. Les sites balnéaires de Bousfer plage et de Coralès, n’échappent pas non plus à cette défection au même titre qu’El Ançor, Bousfer – village et Mers El Kebir notamment la cité Lalla Khedidja. Au chef-lieu de la commune d’Ain El Turck, la situation est dramatique depuis une quinzaine d’années, si ce n’est plus. Et selon des sources crédibles, aucune action n’est programmée ni prévue pour remédier à cette récurrence. Dans la plupart des cas, ce sont des lampes grillées non rechangées, ou encore des courts-circuits non réparés si ce n’est pas les dégradations causées par l’enchaînement des intempéries naturelles automnales et hivernales. Des carences négligées par les gestionnaires qui semblent allergiques à tout ce qui touche à l’éclairage public. Durant les années 90, l’intérêt porté à cette utilité publique s’exprimait par l’importance des enveloppes financières allouées afin de mieux sécuriser les différentes communes des attaques et attentats commis dans ces zones touristiques, lesquelles étaient perpétrées à la faveur de l’obscurité. Ainsi, en longeant le littoral de la corniche oranaise, il faut être dupe pour ne pas remarquer l’existence des ouvrages et installations dans toutes les villes et villages, en plus de ceux récemment réalisés dans le cadre de l’aménagement urbain, dans les différents regroupements urbains et touristiques comme c’est le cas à Bousfer Plage, la route menant à Cap Falcon, tout autour du complexe Eden, dans les circonscriptions de Trouville, Bouiseville et de Hai Akid Abbès . Toutefois, le bâclage a eu raison de ces ouvrages, et toutes les réalisations sont mal entretenues. Au demeurant, la défaillance de l’entretien de cet indispensable ouvrage est due au manque d’électriciens réquisitionnés en permanence dans les différentes communes. Le long de la route de la corniche sur les 16 bornes kilométriques séparant la pêcherie de l’entrée de la station balnéaire à St Roch, c’est le chaos, symbolisant tout le laisser- aller et l’insouciance des différents gestionnaires en mal d’inspiration, baignant dans un océan de laxisme aberrant, malgré les assurances données par les élus des différents Exécutifs municipaux qu’une opération d’entretien sera incessamment déclenchée. Victimes des traditionnelles lourdeurs administratives, ces opérations sont souvent devancées par le flux routier important vers le littoral, et notamment durant la saison estivale. Ça y va de la sécurité des milliers d’automobilistes au quotidien et ceux attendus à chaque saison estivale, notamment ceux non rodés aux spécificités de cette belle et dangereuse route de la côte ouest oranaise et ses dizaines de lacets aux mille et une surprises. Les dangers sont imprévisibles quand la majorité des usagers abusent des feux de phares au lieu de ceux du code. Le double événement du déconfinement prévisible et l’arrivée de la saison estivale seront à coup sûr animés par les randonnées familiales. D’où l’importance de l’utilité publique de l’éclairage public qui devrait être remis en état de fonctionnement en urgence. Une affaire de maintenance et d’entretien pour les communes concernées. Il y va de la sécurité publique !