Sarah M

La lutte contre les constructions illicites et les bidonvilles à Oran n’est plus un simple discours. Les actions engagées par les pouvoirs publics portent leurs fruits, et la ville est en train de tourner la page d’une urbanisation anarchique qui a longtemps défiguré son paysage. L’opération menée, avant-hierà Bouamama, aboutissant à la démolition immédiate d’une construction illégale en cours de réalisation, illustre bien cette dynamique.
Contrairement aux années précédentes, où les autorités devaient organiser de vastes campagnes de démolition ciblant des dizaines de bâtisses à la fois, la stratégie actuelle repose sur une réaction rapide et systématique : chaque construction érigée illégalement est aussitôt détruite. Une approche qui semble dissuasive, puisque le phénomène du bâti informel, qui s’était généralisé à Oran comme dans d’autres grandes villes du pays, a considérablement reculé.
La disparition progressive des bidonvilles en est la preuve la plus tangible. Jadis omniprésents, ces quartiers précaires avaient poussé comme des champignons aux abords de la ville, occupant des terrains à usage public ou privé, souvent sans la moindre viabilisation. Aujourd’hui, leur éradication est presque totale, rendant à Oran une partie de son image et de son attractivité.
L’opération de Bouamama s’inscrit dans cette logique. Supervisée par le président de la daïra et le P/APC d’Oran, et menée avec le concours des services de l’urbanisme, de la police de l’environnement et de la cellule environnementale du bureau du wali, elle confirme l’application rigoureuse des directives du wali d’Oran, M. Samir Chebani. Celui-ci a réaffirmé la nécessité de sévir sans relâche contre toute infraction aux règles d’urbanisme.
Au-delà de la répression des constructions illicites, c’est tout un travail de restructuration urbaine qui est en cours. L’objectif est de renforcer la planification, de préserver les espaces publics et de favoriser un développement harmonieux de la ville. Les habitants, longtemps témoins d’un laisser-faire qui dégradait leur cadre de vie, constatent désormais une amélioration visible.
Oran est en train de retrouver son équilibre. La ville, qui aspire à renforcer son attractivité économique et touristique, ne peut se permettre d’être livrée à l’urbanisme sauvage. En intensifiant cette lutte et en veillant à une application stricte des règles en vigueur, les pouvoirs publics envoient un signal fort : le temps des bidonvilles et des constructions anarchiques touche à sa fin.