L’ONU a exigé mardi une enquête sur la sanglante attaque d’une mosquée au Niger la semaine dernière. Le gouvernement nigérien a annoncé trois jours de deuil à la suite de l’attaque menée pendant les prières du vendredi de la mosquée de Fambita, dans le sud-ouest du pays, où au moins 44 civils ont été tués. Dans un communiqué, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a rappelé que des assaillants du groupe terroriste “Etat islamique” au Sahara (EIS), avaient encerclé la mosquée et “tiré au hasard sur les fidèles”. “L’attaque flagrante contre la mosquée de Fambita – pendant les prières du vendredi, au cours des dix derniers jours du mois sacré musulman du Ramadhan – avait clairement pour but de faire autant de victimes civiles que possible, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire”, a déclaré M. Türk. “Les autorités doivent mener une enquête approfondie et impartiale sur cet horrible attentat et traduire les responsables en justice, conformément aux normes internationales”, a-t-il ajouté. “L’attaque calculée de la mosquée de Fambita à un moment aussi important pour les musulmans devrait être un signal d’alarme pour tous, y compris la communauté internationale, quant à la gravité de la situation et aux risques croissants auxquels sont confrontés les civils au Niger”, a souligné M. Türk. Il a enfin appelé “les autorités nigériennes à prendre des mesures concrètes et significatives, avec l’aide de la communauté internationale, afin d’améliorer la sécurité des civils et d’empêcher qu’une telle attaque ne se reproduise”.