Djamila.M

Face à la hausse alarmante des accidents de noyade sur les plages algériennes durant la saison estivale, la commission wilayale de secours et des premiers soins civils d’Oran, dirigée par Abdallah El Miri, met en place une initiative novatrice : le projet « Le nageur sauveteur ». Ce programme vise à former des jeunes volontaires aux techniques d’intervention rapide en sauvetage aquatique afin de renforcer la sécurité sur les plages.

Selon Abdallah El Miri, ce projet, inspiré de modèles similaires déjà déployés avec succès en France et en Tunisie, représente « une nécessité, pas un luxe ». Malgré plusieurs sollicitations adressées aux autorités compétentes, le projet n’a pas encore reçu de soutien officiel, une situation déplorée par le président de la commission.

Les enjeux sont pourtant clairs : face à la saturation des agents saisonniers de la protection civile, incapables de couvrir l’ensemble des sites en périodes de forte affluence, la formation de jeunes nageurs sauveteurs apparaît comme une solution indispensable. « Ces derniers seront formés gratuitement aux techniques de sauvetage en mer et aux premiers secours, notamment à la réanimation cardio-respiratoire, afin de garantir une intervention rapide et adaptée en cas de noyade. » Indique El Miri et d’assurer que la commission prendra en charge gratuitement les formations pour tous ceux qui souhaitent rejoindre cette initiative humanitaire, si le projet est adopté officiellement.

Formation et sensibilisation… une arme contre les accidents

 

Outre ce projet, la commission poursuit intensément ses actions de formation au secours d’urgence, ayant organisé plus de 250 sessions en partenariat avec la direction de la protection civile. Ces formations ciblent diverses catégories de la société, notamment des étudiants universitaires, des élèves, et des agents de sécurité. Plus de 70 agents du complexe sportif « Miloud Hadefi » et 20 élèves du lycée Akid Lotfi ont déjà bénéficié de ces formations, dans une démarche de sensibilisation précoce à la culture du secours. Le président de la commission affirme que « former les jeunes aux premiers secours est la première étape vers la création d’une société civile consciente, capable d’intervenir sans attendre l’intervention des autorités compétentes ».

Abdallah El Miri insiste sur l’importance de développer cette dynamique non seulement sur le terrain, mais aussi via les médias locaux et les réseaux sociaux, afin de mobiliser davantage de jeunes autour de cette cause vitale. Il appelle les autorités locales et provinciales à soutenir officiellement le projet, mettant en garde contre les conséquences tragiques d’un retard dans son adoption.

Dans un contexte où chaque été est marqué par des tragédies liées à la noyade, la prévention et la formation restent les meilleurs remparts. Le projet « Le nageur sauveteur » pourrait bien faire la différence entre la vie et la mort pour de nombreuses victimes.