Djamila.M

 

La wilaya d’Oran réalise une avancée majeure dans le domaine de la santé avec la numérisation intégrale de ses établissements et la préparation de nouvelles infrastructures sanitaires de pointe. Cette modernisation s’inscrit dans une stratégie nationale visant à améliorer la qualité des soins et à faciliter l’accès des patients à un suivi médical unifié sur tout le territoire. 

Selon El Hadj Bentaouaf, directeur de la santé et de la population à Oran, toutes les structures sanitaires de la wilaya, y compris les plus récentes, sont désormais numérisées à 100%. Le déploiement du système « dossier numérique du patient » (INS – Identifiant National de Santé), déjà effectif, attribue à chaque patient un numéro national unique. Ce dispositif garantit une traçabilité complète de son historique médical et lui permet d’accéder à des soins dans n’importe quel établissement à travers le pays, sans avoir à renouveler examens ou analyses. Cette innovation favorise ainsi la mobilité des patients, réduit les dépenses médicales et optimise le temps d’accès aux soins.

Cette transformation digitale s’inscrit dans le cadre du « Plan Patient » initié par le ministère de la Santé, où la numérisation figure comme un levier clé de réforme. Des spécialistes en informatique ont été intégrés dans chaque établissement afin d’assurer le bon déploiement et la maintenance du système. À ce jour, toutes les consignes ministérielles ont été respectées à 100%, que ce soit dans les hôpitaux ou les centres multiservices offrant des urgences 24h/24. Le lancement officiel à l’échelle nationale est attendu prochainement.

Par ailleurs, la wilaya d’Oran renforce simultanément son infrastructure hospitalière avec plusieurs projets phares. Le nouveau service des urgences de l’hôpital El Mehdi doit ouvrir ses portes d’ici la fin de l’année, afin d’alléger la saturation des autres services et d’offrir un accueil plus rapide et efficace aux patients. Le chantier du service d’urgences à Aïn  El Turck progresse également, avec un taux d’avancement estimé entre 15 et 20%, et une mise en service prévue courant 2026. Ces initiatives s’inscrivent dans une politique globale destinée à développer un réseau sanitaire solide, capable de répondre aux besoins croissants d’une population en forte augmentation.

Le projet le plus ambitieux reste l’ouverture prochaine, d’ici fin 2025, du premier institut algérien spécialisé dans le traitement du cancer. Cette structure moderne comprendra un hôpital de soin, un centre de recherche et un complexe chirurgical équipé des dernières technologies. Accessible à tous les patients, elle prendra en charge l’ensemble du parcours, du diagnostic aux traitements radiothérapeutiques, chimiothérapiques et chirurgicaux. Un volet recherche sera dédié à l’étude épidémiologique et biologique des cancers en Algérie, afin d’adapter les traitements aux réalités locales. Cette avancée majeure est attendue pour soulager les hôpitaux existants et garantir une meilleure équité en matière de santé dans l’ouest du pays, en évitant aux patients des déplacements parfois longs et coûteux. 

Le maintien de cette dynamique repose désormais sur la capacité à assurer un suivi continu des réalisations, la formation régulière du personnel et la mise en place de systèmes rigoureux de contrôle.

Oran s’impose ainsi comme un exemple prometteur de modernisation de la santé publique, offrant à ses citoyens une meilleure qualité de soins et une véritable dignité médicale.