Meriem B

Les services de la commune d’Aïn El Turck ont mené, jeudi, une nouvelle opération de démolition ciblant des constructions illicites et des extensions sauvages dans le quartier des 250 logements publics locatifs de Colonel Abbas. Les équipes techniques ont également procédé à la réouverture de passages bloqués par des occupants illégaux.

Cette action, conduite sous la supervision du chef de daïra, du président de l’APC et des services de sécurité, intervient dans le cadre des instructions fermes données par le wali d’Oran, Samir Chibani, visant à mettre un terme aux atteintes au foncier de l’État et aux dérives de l’urbanisme anarchique.

Un phénomène ancien et tenace

La question des constructions illicites n’est pas nouvelle à Oran. Pendant des décennies, l’urbanisation rapide, conjuguée à une forte pression démographique, a favorisé l’émergence de bidonvilles et de quartiers précaires. Ces zones, souvent dépourvues d’infrastructures de base, se sont multipliées aux abords des grandes agglomérations, posant un défi majeur aux autorités locales.

Outre l’impact visuel et la dégradation du cadre de vie, ces constructions anarchiques entraînent de graves problèmes de sécurité et d’aménagement urbain. Routes bloquées, réseaux d’assainissement saturés, absence d’espaces verts : autant de conséquences qui pénalisent les habitants eux-mêmes.

Des efforts soutenus pour résorber l’habitat précaire

Depuis plusieurs années, la wilaya d’Oran déploie une stratégie visant à éradiquer les bidonvilles et à reloger les familles dans des logements décents. Plus de 30 000 unités, toutes formules confondues, ont été distribuées depuis 2021, permettant de faire disparaître plusieurs sites précaires.

Ces opérations s’accompagnent d’une politique stricte de préservation du foncier public. Les autorités multiplient les démolitions de bâtis illégaux et insistent sur le respect des règles d’urbanisme. L’objectif affiché est double : restaurer la discipline urbaine et garantir un développement harmonieux des communes.

L’opération menée à Aïn El Turck ne constitue qu’une étape. Les autorités locales ont annoncé que d’autres quartiers seront concernés dans les semaines à venir. Pour la wilaya d’Oran, il s’agit d’un combat de longue haleine : lutter contre l’habitat anarchique, protéger l’espace public et offrir aux citoyens un cadre de vie digne et sécurisé.