Noureddine Benabbou    

Les deux cents salariés (éboueurs, femmes de ménage, gardiens d’école) de l’Epic publique de collecte des ordures ménagères et de nettoyage de la commune d’Oued Tlélat, sont complètement désemparés suite au retard de cinq mois de salaire. Pourtant, tous les responsables sont au courant de la situation financière de l’entreprise qui ne cesse de s’aggraver. Poussés à la mendicité puisque solliciter des crédits aux proches n’est plus possible pour un grand nombre d’entr-eux. En fait, Le personnel a vécu une rentrée scolaire difficile face aux besoins de leur progéniture scolarisée. Cependant, le constat est amer et préoccupant pour ceux atteints de maladies chroniques puisque aucun salarié n’est assuré et ne peut se soigner: « qui est responsable en cas d’accident d’un salarié sur son lieu de travail ?», s’interrogent certains proches des travailleurs, d’autant plus que leurs activités sont jugées dangereuses du point de vue sanitaire surtout pour les éboueurs et les femmes de ménage. Toutefois, il faut signaler la bonne action de plusieurs écoles de la commune qui ont mis gratuitement à la disposition des enfants scolarisés des familles nécessiteuses des livres scolaires en bon état.

Si le wali a exhorté la commune d’Oran de régler ses dettes auprès des Epic, le cas de la commune d’Oued Télat est similaire. A en croire notre source, l’Epic a déposé ses factures en tant que prestataire, d’un montant qui avoisine les cinq milliards de centimes auprès du client principal qui n’est autre que l’APC d’Oued Tlélat dont le P’APC assure la présidence du conseil administratif de l’Epic. Du coup, l’APC devient prestataire et client en meme temps. Cette situation pose problème.