L’évasion de 20 membres de gangs “hautement dangereux” d’une prison du Guatemala a déclenché une crise politique dans le pays centraméricain qui a conduit mercredi au limogeage du ministre de l’Intérieur.

“J’ai décidé d’apporter des changements à l’équipe en charge des tâches de sécurité” et “accepté la démission de Francisco Jiménez de son poste de ministre de l’Intérieur”, ainsi que celle des deux vice-ministres, a déclaré le président Bernardo Arevalo dans une allocution à la nation.

L’évasion des prisonniers membres d’un gang, qualifiée d'”inacceptable” par les Etats-Unis qui classent ce groupe criminel sur sa liste d’organisation “terroriste”, a été rendue publique dimanche, alors que le président social-démocrate était en tournée en Europe.

De nombreuses voix se sont élevées dans le pays pour dénoncer l’inaction du gouvernement contre la criminalité.

“Je pense que c’est la plus grande crise du gouvernement jusqu’à présent (…), car aux yeux des Etats-Unis, ce sont 20 terroristes en fuite”, a déclaré le constitutionnaliste Edgar Ortiz.

Le gouvernement a renforcé la surveillance dans les prisons et aux frontières du Salvador, du Honduras et du Mexique, et a offert des récompenses pour la capture des fugitifs. Jusqu’à présent, un seul a été repris.

“Je pense que la crise s’est amplifiée en raison de l’absence du président. Quarante-huit heures se sont écoulées et il n’y a pas eu de déclaration présidentielle dans une crise de cette ampleur”, a souligné M. Ortiz.