Nassira H 

 

L’ouverture officielle de l’année judiciaire 2025-2026 au Conseil judiciaire d’Oran a été l’occasion de dresser un bilan particulièrement éloquent du fonctionnement du service administratif du secteur. Depuis le début de l’année, pas moins de 264 334 documents ont été délivrés, répartis entre jugements, arrêts, certificats de nationalité et extraits du casier judiciaire.

 Selon les données présentées, les tribunaux de la wilaya ont délivré 53 208 jugements, tandis que le Conseil judiciaire a émis 12 260 arrêts. Entre le 2 janvier et le 30 septembre, 72 412 certificats de nationalité, 60 426 extraits du casier judiciaire n°3 et 50 678 extraits du casier judiciaire n°2 ont été établis.

Au niveau du Conseil lui-même, 15 350 documents ont été produits, dont 8 634 extraits du casier judiciaire n°3 et 6 716 extraits du casier judiciaire n°2, confirmant la forte activité du service de délivrance.

Dans son allocution, le procureur général près le Conseil judiciaire d’Oran, M. Nour Eddine Mahboubi, a salué les efforts considérables déployés par les magistrats et le personnel des greffes, mettant en avant « des résultats honorables tant sur le plan du traitement des affaires que sur celui de la modernisation du service public de la justice ».

Il a notamment souligné l’avancée notable du processus de numérisation des services judiciaires, avec la mise en place de plateformes statistiques, la généralisation du paiement électronique, et la possibilité d’obtenir désormais certificats de nationalité et extraits du casier judiciaire via la carte d’identité ou le passeport biométrique. À cela s’ajoute la dématérialisation des jugements et décisions de justice, ainsi que le développement d’applications destinées à faciliter l’accès à l’information juridique.

M. Mahboubi a également exhorté les magistrats et auxiliaires de justice à redoubler d’efforts pour consolider les acquis et accompagner les évolutions juridiques et technologiques du système judiciaire national.

Cette nouvelle année judiciaire, a-t-il rappelé, coïncide avec l’entrée en vigueur de plusieurs textes législatifs majeurs, dont la loi sur la prévention et la répression du trafic de stupéfiants promulguée le 1er juillet 2025, la révision de la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme adoptée le 24 juillet, ainsi que la loi n°25-11 sur la protection des données personnelles. S’y ajoute enfin le nouveau Code de procédure pénale, publié en août dernier, qui vise à améliorer la gestion des affaires pénales, à renforcer la lutte contre la criminalité grave et à garantir une meilleure protection des libertés individuelles.