Hafida B.
Hier le rush des citoyens sur les magasins d’habillement et de chaussures à travers Oran a été encore plus intense. Inconscience tueuses, est celle des mères et pères de familles qui se rendent depuis la réouverture des commerces aux magasins d’habillements et de chaussures pour acheter les effets de l’Aid à leurs enfants. Hier à Hai El Salem du coté Est d’Oran, aux portes des magasins représentants des marques turques des dizaines de femmes faisaient la chaine accompagnées de leurs enfants de tout âge.
Ces femmes ne portaient pas les masques de protection, ni leurs enfants d’ailleurs. A l’intérieur du magasin quelques femmes et leurs enfants passaient d’un rayon à l’autre, prenant en main des vêtements et les reposants puis essayant d’autres à leurs enfants. « Il est impossible d’interdire aux femmes de faire entrer leurs enfants ni de les empêcher de leur essayer les vêtements qu’ils choisissent », dira une vendeuse portant le masque. « Toute personne qui entre au magasin se lave les mains au gel hydro alcoolique mais ce n’est pas suffisant pour se protéger du corona, j’ai vraiment peur.», confiera la vendeuse. Dans le même quartier, du coté des vendeurs de tenues traditionnelles pour femmes, (les djelabas, robes d’intérieur et caftans) ce fut la même affluence, mais dans l’absence totale des mesures de prévention. A Hai El Akid Lotfi, aux portes de grands bazars de vente d’habillements, de chaussures et d’accessoires, la marrée humaines des acheteurs ne s’est pas interrompue depuis la décision de réouverture communiquée par le premier ministre. Au niveau du carrefour commerciale M’dina J’dida, hier, les passants s’offusquaient à la vue de la population sur le lieu. « C’est de la folie, c’est un suicide collectif ou quoi tous ces gens battants au mur les mesures de prévention contre la propagation du coronavirus.», dira un citoyen. En fait, à M’dina J’dida il n y a pas de de port de masque ni de gel hydro-alcoolique pour désinfecter les mains ni de distance sociale, il y a juste des hommes, des femmes et des enfants et même des bébés, marchants collés les uns aux autres, touchant à tous ce qui est exposé à la vente, échangeant palabres et rires comme si ce souk était immunisé contre le covid-19. « Ces gens sont inconscients, ils ne se soucient pas de voir chaque jour des centaines de cas confirmés de covid-19 annoncés à la télévision. Ils pensent qu’ils ne seront pas touchés mais nul n’est à l’abri, leur insouciance nous fera vivre le cauchemar du pic.», criera un habitant de hai el Akid Lotfi. Il ajoutera, « La majorité des personnes dans les magasins viennent des wilayas limitrophes où les walis ont opté pour la fermeture des commerces, il suffit de voir les numéros d’immatriculation des voitures en stationnement pour faire le constat. ». Notre interlocuteur ajoutera, « On n’est pas régionalistes, Oran a toujours été ouverte à tout le monde et les oranais sont connus pour leur hospitalité, mais là il y a danger de mort. ». sur les réseaux sociaux, le habitants d’Oran ne cessent de lancer des appels à la raison au respect des mesures de prévention contre la propagation du coronavirus, ils lancent des appels à la population pour prendre conscience du danger qui nous guette, à chaque pas fait dans la rue à chaque salut, serrée de main ou embrassade avec un ami ou un proche. Ces appels demeurent vains, d’où une mobilisation d’oranais, interpellant le wali pour ordonner la fermeture des commerces enregistrant les rushs, précisément ceux de l’habillement et de la chaussure. Les habitants d’Oran soucieux de leur santé et de celle de leurs familles et proches, forts de la déclaration du Président de la République à propos de « la fermeture éventuelle des commerces autorisés à reprendre l’activité eu début du Ramadan, s’il s’avère qu’ils sont à l’origine d’une hausse dans la propagation de la pandémie du Covid-19 », lancent un appel au wali d’Oran pour fermer les commerce rouverts puisqu’il est habilité pour. L’appel des oranais n’est pas fortuit, il s’agit « d’une revendication populaire », selon les précisions du Président de la République qui a avancé lors de son intervention fortement suivie par la population que « La fermeture des magasins rouverts au début du mois de Ramadhan est devenue “une revendication populaire” après la hausse de nombre de cas de covid-219 enregistrée récemment.».