R.N
Quatre (4) avions algériens décolleront, jeudi, de l’aéroport militaire de Boufarik (Blida) transportant des aides alimentaires et médicales au profit des victimes de l’explosion survenue au port de Beyrouth (Liban).
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui a donné le coup d’envoi de cette opération de solidarité, a réitéré la solidarité de l’Algérie avec le Liban frère durant cette épreuve difficile, affirmant la solidarité des Algériens, Gouvernement et peuple, avec le peuple libanais dans les meilleurs moments comme dans les plus difficiles.
“Depuis que nous avons appris cette terrible nouvelle, le président de la République a décidé, en coordination avec son confrère, le Président Michel Aoun, l’envoi immédiat d’aides au peuple libanais frère pour alléger sa douleur”, a déclaré M. Djerad, ajoutant que cette initiative de l’Etat algérien avec la participation du Croissant rouge algérien (CRA) “reflète encore une fois la solidarité de l’Algérie avec tous ses frères arabes et musulmans durant les moments difficiles”.
Le Premier ministre, qui était accompagné de la présidente du CRA, Saida Benhabiles, a rappelé la profondeur des relations historiques et fraternelles entre l’Algérie et le Liban, donnant des instructions aux équipes de secouristes algériens afin de ne ménager aucun effort pour porter assistance à leurs frères sinistrés à Beyrouth.
La délégation algérienne est composée d’une équipe de pompiers constituée de 20 médecins et infirmiers spécialisés en médecine de catastrophe et 15 techniciens spécialisés en management et logistique.
Il s’agit également d’une équipe de médecins composée de 12 médecins spécialistes en chirurgie et réanimation et une équipe de 5 secouristes relevant du CRA.
Les aides envoyées à Beyrouth sont constituées de denrées alimentaires, de produits médicaux, de matériels médical et pharmaceutique, de lits, de couvertures et de tentes.
Outre ces 4 avions, un navire algérien chargé de matériaux de construction pour contribuer à la reconstruction de ce qui a été détruit par l’explosion devra également larguer les amarres en direction de ce pays.
L’Algérie met à la disposition du Liban un hôpital militaire de campagne et une équipe médicale
Le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune a instruit l’Armée nationale populaire (ANP) de « procéder à la mise à la disposition des Forces armées libanaises un hôpital militaire de campagne et une équipe médicale pour contribuer aux efforts de secours et de soins nécessaires », suite à l’explosion du port de Beyrouth, indique jeudi un communiqué du ministère de la Défense nationale. « Conformément aux instructions de Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, il a été procédé à la mise à la disposition des Forces armées libanaises un hôpital militaire de campagne et une équipe médicale pour contribuer aux efforts de secours et de soins nécessaires. De son côté, le Général de corps d’Armée, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a eu ce jeudi un entretien téléphonique avec le Général d’Armée Joseph Aoun, Commandant de l’Armée libanaise, à qui il a présenté ses “sincères condoléances”. “Suite à la catastrophe ayant secoué le Liban frère, après l’explosion du port de Beyrouth causant de considérables pertes humaines et dégâts matériels, et dans le cadre de la solidarité avec le peuple libanais, Monsieur le Général de Corps d’Armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’ANP a tenu un entretien téléphonique, ce matin 06 août 2020, avec le Général d’Armée Joseph Aoun, Commandant de l’Armée libanaise, à qui il a présenté ses sincères condoléances et exprimé ses sentiments de solidarité et de compassion suite à cette tragédie, tout en le rassurant de l’entière disponibilité de l’ANP à assurer les aides et assistance nécessaires”, ajoute le communiqué du MDN.
Selon le dernier bilan de la catastrophe, les violentes déflagrations ont fait au moins 137 morts et 5.000 autres blessés alors que des dizaines de personnes sont toujours portées disparues.
La capitale libanaise Beyrouth a été proclamée “ville sinistrée” par le Conseil supérieur de Défense libanais qui a recommandé de décréter l'”état d’urgence” pour deux semaines renouvelables.