Fakhreddine A.
Un total de 1300 malades insuffisants rénaux de la région Ouest du pays, suivent un traitement de dialyse au niveau de l’EHU 1er Novembre de L’USTO à Oran, a-t-on appris de sources hospitalières.
Ces patients qui ont des séances de dialyse à raison de trois fois par semaine, sont tous dans la liste d’attente pour recevoir un don de rein et bénéficier d’une greffe, mais le nombre de ce genre d’interventions a nettement diminué à cause de la crise sanitaire liée à la Covid-19, apprend-on d’un spécialiste en Urologie auprès de l’EHU.
En outre, 287 patients souffrant de maladies cardiaques ont besoin d’une transplantation, relève-t-on des mêmes services hospitaliers, qui soulignent que le processus de don d’organes par des personnes dont la mort cérébrale est avérée, est devenu impératif pour sauver ces maladies. En effet, une personne donatrice de ses organes peut sauver au moins 8 patients nécessitants des greffes.
Un spécialiste du service de néphrologie et d’urologie a indiqué dans ce sens que seulement 36 opérations de transplantation ont été réalisées depuis 2011, avec un arrêt total depuis le début de la crise sanitaire de la Covid-19, ajoutant que les insuffisants rénaux, prennent depuis leur mal en patience et sont obligés de passer par le dialyse 3 fois par semaines, et que des dizaines de cas nécessitant de greffes urgentes sont décédés. Les mêmes sources, ont expliqué que l’Algérie connaît un retard important dans le domaine du don d’organes, à l’instar des pays du Maghreb, malgré les efforts consentis, en raison de l’appréhension et des doutes de la société, ajoutant qu’en même temps certains pays ont réussi à dépasser plusieurs stades. Les spécialistes ont appelé à cet effet, à la nécessité de créer un modèle national dans le cadre de la transplantation, notamment auprès des cas de décès cérébral et la création d’une « approche purement algérienne » dans le domaine. Dans le même cadre, des experts juridiques ont révélé qu’il existe des textes de loi garantissant la volonté du donneur et la protection des organes humains afin d’éviter toute tentative de trafic, soulevant au même titre le rôle des médias dans la sensibilisation sur l’acte de don. A noter que pas moins de 15 établissements hospitaliers à travers le pays, pratiquent les interventions de transplantations d’organes, dont 9 établissements au centre et 3 autres à l’ouest du pays.