Boualem Belhadri
Les pluies incessantes et de forte intensité se sont abattues, ces derniers jours, sur la ville côtière de Béni Saf, éloignant ainsi le spectre de la sécheresse qui menaçait la région. Après la prière du vendredi, de gros cumulonimbus obscurcissent le ciel. Les précipitations dépassant les 30 mm dans certains endroits ont inondé de nombreuses habitations. « Je n’ai jamais vu de telles pluies. L’eau coulait à flot. Elle a inondé les trottoirs et de véritables torrents en furie empruntaient toutes les voies pour se préciser vers le port. C’était spectaculaire », témoigne un habitant de la voie adjacente à la rue Kadri . Un vieux, habitant une ancienne bâtisse s’est dit contraint de quitter sa maison, tôt le matin, fuyant un danger certain. « Mon habitation a été inondée », indique-t-il. C’est le cas également pour ses voisins, logés sous la même enseigne. Un autre habitant dira « nous saluons l’intervention des éléments de la protection civile et les voisins qui nous ont prêté secours en ces moments de pluie et de froid glacial ». Des informations non vérifiées font état d’effondrement d’une baraque. La solidarité et l’esprit d’entraide ont été les marques civilisationnelles ancrées dans les mœurs des gens de Beni Saf. Les fellahs de la région ont retrouvé l’espoir, eux qui avaient sérieusement craint le pire pour leurs cultures qu’ils croyaient perdues avec la persistance de la sécheresse et du manque de pluviométrie.
