O.D
Les habitants de la cité 1200 logements relevant de la commune de Chetouane, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Tlemcen, attendent toujours leur part des projets de développement. En effet et hormis le projet de raccordement au gaz naturel, réceptionné en 2020, cette localité, située à quelques encablures du village d’Ouzidane, n’a bénéficié d’aucun autre projet de développement, malgré les nombreuses protestations et sollicitations des citoyens. Ces derniers ne cessent de dénoncer leur quotidien qu’ils qualifient de dure et de difficile. Ils réclament en premier lieu la réhabilitation du chemin de wilaya qui relie leur bourg au chef-lieu de la commune de Chetouane, ainsi que le renforcement des moyens de transport. Selon eux, la dégradation de cette route demeure la principale raison de l’isolement de leur localité et le refus des transporteurs d’assurer cette ligne. Les habitants précisent que seuls quelques fourgons de transport des voyageurs et des taxis clandestins assurent des navettes entre cette cité et la ville de Tlemcen, tout en appliquant des prix exorbitants. Les citoyens de cette cité affirment que le coût de ce trajet est fixé entre 300 et 400 DA alors que la distance de ce trajet n’est que de 6 km. Par ailleurs, les citoyens ont aussi réclamé le renforcement du transport scolaire par l’affectation d’un deuxième bus pour prendre en charge les élèves scolarisés dont le nombre a doublé cette année. «Beaucoup de nos élèves font de l’auto-stop pour aller à leurs écoles ou rentrer le soir chez eux. D’autres font le trajet à pied. Nous avons déjà saisi les responsables locaux à ce propos, mais malheureusement ces derniers n’ont toujours pas réagi», nous a expliqué l’un des habitants. Par ailleurs, les habitants de la cité 1200 logements en colère ont adressé des requêtes au wali de Tlemcen et au directeur des ressources en eau réclamant le raccordement de leurs foyers au réseau d’eau potable et la réhabilitation du réseau d’assainissement de leur cité. Ils assurent qu’en raison de la défaillance de ce réseau, la cité se transforme, tout le long de l’année, en véritable égout à ciel ouvert, ce qui constitue un danger permanent pour la santé publique. Le problème de la fermeture de l’antenne locale de l’état civil et l’absence d’un bureau de poste a été également soulevé par les citoyens qui souhaitent aussi la réalisation d’un réseau d’éclairage public, d’une salle de sport ou d’un stade matico et enfin la réhabilitation du réseau routier de cette cité. «Ici dans cette cité, nous n’avons rien. Même les téléphones portables ne captent pas de réseau et pour passer un coup de fil, il faut se déplacer sur les hauteurs. Nous attendons depuis deux années la réalisation des projets que le maire de Chetouane nous a promis lors de sa campagne électorale» déplore un habitant. Par ailleurs, les résidents de la cité des 1200 logements d’Ouzidane, dans la même commune de Chetouane, sont privés de gaz de ville depuis 2020. Ces habitants, dont la plupart ont été relogés dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, ajoutent que la conduite de gaz existe bel et bien et située à peine à quelques mètres seulement des logements où ils résident. Les locataires interpellent les autorités concernées pour remédier à cet état de fait tout en sollicitant le wali d’intervenir en leur faveur.