Linda Otsmane
MM. Ould Ali Mansour, Cherif Driss et Ben Haddar Mohamed anciens journalistes et collaborateurs de presse ont été honoré hier au siège de l’Entreprise Portuaire d’Arzew (EPA) en marge de la célébration des événements commémoratifs de la journée de l’émigration coïncidant avec le 17 octobre de chaque année. Cette rencontre à laquelle devait assister le wali d’Oran Said Saiyoud a regroupé des les autorités civiles et militaires ainsi que des représentants de la société civile et ceux de la presse locales en plus de la direction des Moudjahidine. Une dizaine de Moudjahidine ont été également honorés par les responsables de l’EPA à titre de récompenses lors de la cérémonie de la remise des cadeaux au profit de la famille révolutionnaire. Et c’est sur les quais, à 11 heures, qu’une minute de silence a été observée suivi par les sirènes de bateaux qui ont alors entamé des simulations de sauvetage en haute mer.
En plus de la projection d’un film documentaire sur l’événement, d’anciens cadres à l’APN ont relaté les faits l’historiques ayant marqué cette date. « Ce jour-là, la mobilisation est exceptionnelle (environ 30.000 personnes). Des dizaines de milliers d’immigrés algériens (appelés alors Français musulmans d’Algérie), hommes, femmes et enfants, répondent à l’appel de la Fédération de France du FLN (Front de Libération National) qui leur demande de manifester pacifiquement, dans les rues de Paris, et ce pour braver le couvre-feu discriminatoire imposé par Maurice Papon, préfet de police à Paris, sous couvert de Michel Debré, alors Premier ministre », indique t- on dans le documentaire. C’est alors que Paris, ville des lumières, se transforme en véritable ville des ténèbres où des milliers de policiers, gendarmes, pompiers et harkis sont entrés en en scène pour prendre part à une répression des plus sanglantes et des plus aveugles.
Le 17 octobre 1961 est inscrit alors dans le sang et restera à jamais comme une date symbole de la révolution algérienne. .