Boualem. Belhadri

La vice-présidente de l’autorité nationale de promotion de la santé et de développement de la recherche, Dr Sabrina Kahar a lancé, à partir d’Aïn Témouchent, une campagne nationale de dépistage précoce de la déficience visuelle chez les élèves du cycle primaire et préscolaire. Selon cette dernière, la campagne devrait être élargie aux apprenants du préscolaire, sous la forme d’un programme-cycle qui s’adresse aux enfants de la maternelle (4 à 5 ans). Cette initiative inclut le dépistage précoce et l’orientation, qu’elle soit médicale ou chirurgicale, ainsi que la fourniture à titre gratuit de lunettes de vue aux élèves scolarisés orphelins et des enfants issus de familles nécessiteuses notamment ceux vivant dans les zones d’ombre qui souffrent d’une anomalie visuelle, a indiqué la même interlocutrice.
Le lancement des opérations de prophylaxie doit également toucher les apprenants des écoles coraniques, des crèches et ce, afin de diminuer les causes de la déficience visuelle chez ces apprenants tout particulièrement, qu’elles soient liées à des facteurs génétiques ou à l’addiction aux tablettes numériques dont l’usage est interdit avant l’âge scolaire avec des plages horaires précises, après cet âge, ce qui permettra à l’enfant une meilleure utilisation de ces technologies. Toujours selon l’interlocutrice, cette initiative vient ainsi renforcer les efforts des 17 unités de suivi et de diagnostic dont dispose le secteur au niveau de la wilaya et qui contribue de manière significative au dépistage des déficients visuels dans le but de les accompagner au plan médical, ce qui leur permet de parfaire leurs connaissances tout au long de leur parcours scolaire.
A l’occasion du lancement de cette campagne, une convention de partenariat a été signée entre l’autorité nationale de la promotion de la santé et de développement de la recherche et le syndicat national des ophtalmologues visant à accompagner cette opération et apporter un soutien pratique et une orientation médicale et sociale au profit des élèves scolarisés, en particulier pour les enfants orphelins et pauvres. A ce titre, un responsable de la CNAS, avait souligné que l’assuré doit s’approcher de l’opticien conventionné avec l’agence Cnas, laquelle, exige que le revenu de l’assuré ne dépasse pas les 40.000 da. L’opération a connu un impact assez timide à Ain Temouchent, faute d’une réelle implication de tous les acteurs.
Ce point précis a été soulevé par des opticiens et ophtalmologues qui rappellent que très peu de gens connaissent cet avantage salutaire au profit des apprenants de parents démunis.