O .DEGUI

L’accompagnement de la direction de l’agriculture et les efforts fournis par les agriculteurs pour améliorer le rendement céréalier, sont synonymes d’échos favorables quant à l’application des instructions de l’Etat, portant promotion du secteur de l’agriculture. Aussi minime soit ce segment, il n’en demeure pas moins, qu’il demeure un pas de plus vers une économie agricole, loin de la dépendance des hydrocarbures. En témoigne aussi ce regain d’intérêt à l’agriculture dans la wilaya de Tlemcen, dont les résultats de la campagne moissons-battage pour cette année semblent donner des résultats probants malgré les séquelles de la sècheresse. Des résultats mis également, sur le compte de l’adoption d’un nouveau plan pour la promotion de ce secteur névralgique de l’économie nationale. C’est ce qui a été constaté lors du lancement officiel de la campagne de moissons-battage de l’année 2023 à Tlemcen. Une opération entamée, comme chaque année depuis une ferme pilote, cette fois ci celle de « Hammadouche», dans la commune de Chetouane. Le coup de starter de la campagne a été donné par le wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri, en présence du président d’APW, Djilali Bensaoula, du directeur des services agricoles, Lotfi Mohammedi, Tedj Bendjeddi, du directeur de la CRMA, Khadir Dali, du secrétaire général de la chambre d’agriculture, Mohamed Mohammedi ainsi que plusieurs cadres et spécialistes du secteur de l’agriculture. « Le meilleur rendement biologique obtenu sur des parcelles non irriguées a été enregistré au niveau de la parcelle ensemencée de blé tendre de variété ARZ (1.4, 1.6, 1.8 et 2 quintaux à l’hectare) dans la ferme Hamadouche, avec une dose de 1,4 quintal à l’hectare », a expliqué M. Bellout. Selon le même responsable, une deuxième expérimentation sur le choix variétal de l’orge de type Saida, Tichederett, rihane et dingo a été menée au niveau de la ferme Belaidouni. « Dans cette ferme, il a été enregistré un bon rendement de l’orge dingo avec 16 quintaux à l’hectare, rihane avec 14 hectares à l’hectare), saida avec 13 quintaux à hectares et tichederett avec 9 quintaux à l’hectare ». Par ailleurs, la troisième étude menée selon la même source dans une fermée privée de la plaine irriguée de Maghnia a concerné l’effet des bio stimulants. « Il s’agit de développer certaines hormones pour aider les plantes à résister à la sécheresse et aux aléas climatiques. Mais, cette expérimentation a échoué en raison du phénomène de baisse du niveau pluviométrique dans cette région frontalière », a expliqué, le directeur de la station de la protection de la végétation de Mansourah, qui souligne que la wilaya de Tlemcen a connu une faible pluviométrie avec moins de 200 mm répartie de manière inadéquate sur une période allant de décembre 2022 à janvier 2023 (34 jours) ainsi que pendant les mois de mars et avril (50 jours). Des insectes nuisibles (criocère) et les infestations des mauvaises herbes (notamment le coquelicot) encouragés par le déficit hydrique ont également impactés les champs des céréales. Une récolte de près de 100.000 quintaux de céréales sont attendus sur une superficie totale ensemencée de 7.841 hectares irrigués, a fait savoir le wali de Tlemcen alors que 400.000 quintaux ont été récoltés en 2022, et de souligner que des moyens humains et matériels nécessaires sont mobilisés pour assurer le bon déroulement de la campagne de moisson, dont 336 moissonneuses-batteuses (dont 43 de la CCLS) et 5.316 tracteurs (dont 7 de la CCLS) et 1.039 camions (dont 17 de la CCLS). La même source a indiqué que la capacité de stockage de céréales de la CCLS est de l’ordre de 2.030.000 quintaux répartis sur 21 points de collecte.