Mustapha Zitouni
La salle de cinéma « El Mansourah » ex « Lynx » sur l’avenue Larbi Ben M’hidi est au cœur d’une polémique au niveau de la commune d’Oran, une situation qui a selon des sources concordantes, poussé le vice-président de l’APC, M ; Salim Kaddar, à déposer sa démission de son poste de délégué à la division de la règlementation générale.
Cet élu, d’obédience RND, a refusé de signer un document permettant à la commune de céder le cinéma « Lynx » au profit d’une association dont on ignore le nom et l’origine. Cette situation ambiguë, aurait pu passer inaperçue, si ce n’est la démission du vice-président de l’APC d’Oran, qui aurait selon nos sources, refusé de céder aux pressions pour la signature du document relatif à cette cession. Il a fait passer l’intérêt de la ville avant toute autre considération, il a jeté l’éponge, pour ne pas être complice du dépouillement de la ville de ses biens. Selon nos sources, la réglementation prévoit de soumettre le dossier de la cession à la délibération de l’assemblée, autrement la cession serait illégale.
Le cinéma « Lynx » une salle à l’historique confus et fermée depuis des années, vient d’être sauvée par cet élu, un jeune de ceux qui portent l’Algérie dans leur cœur, qui ont opté pour la carrière politique pour servir et non se servir. A Oran, on se rappelle du triste sort qui avait été réservé au cinéma «Lynx» un fleuron des salles de cinémas, devenu par on ne sait quel tour de magie, une cafétéria laissant les oranais ahuris devant une situation aussi déplorable. Une situation qui n’avait pas épargné à la même période, d’autres salles de cinéma toutes aussi prestigieuses les unes que les autres. La salle «Mogador» avait été transformée en un lieu où l’on vendait de l’eau douce, triste était aussi le sort du cinéma « Murdjadjo» ex « Balzac », transformé pendant un temps en KMS et d’autres transformés en hôtel ou salle de fêtes.
Nul besoin de s’étaler sur le sort des autres salles de cinéma, comme le «Rex», jadis un endroit fréquenté par la population oranaise car il était spécialisé dans la projection de films égyptiens, mais qui est devenu par la suite, un antre pour les rats et autres rongeurs.
Ceci avec tout le paradoxe auquel était confrontée la ville d’Oran, notamment avec l’organisation du festival du film arabe, alors qu’aucune salle de cinéma n’était fonctionnelle.