Des médecins hospitaliers d’Angleterre ont entamé mardi une nouvelle grève pour réclamer de meilleurs salaires, avant le début mercredi d’une grève conjointe avec les internes qui marque une nouvelle escalade dans la crise du système de santé anglais.”Il est essentiel que nous parvenions à un accord, pour mettre un terme au conflit actuel et empêcher de nouvelles grèves à l’approche de l’hiver, mais aussi pour garantir que le NHS (le système de santé public, ndlr) puisse recruter et retenir le personnel hautement expérimenté dont il a besoin”, affirme leur syndicat.La British Medical Association (BMA) précise dans un communiqué que les médecins “consultants” en grève mardi réclament des hausses salariales en phase avec l’inflation, qui reste la plus élevée du G7 au Royaume-Uni, malgré une baisse à 6,8% en juillet.Cette grève démarre alors que le gouvernement a annoncé son intention d’étendre aux médecins et infirmiers hospitaliers une récente loi, très contestée par les syndicats, instaurant un service minimum en cas de grève dans certaines professions. “Nous reconnaissons que le droit de grève est important, mais nous devons équilibrer cela avec également le droit des patients à des traitements essentiels”, a fait valoir le ministre de la Santé Steve Barclay sur Sky News.Les “junior doctors”, médecins au statut proche des internes en France, et les “consultants” plus expérimentés ont déjà débrayé séparément ces derniers mois, conduisant à l’annulation de centaines de milliers de rendez-vous et opérations et allongeant les délais de prise en charge déjà considérables. Ils vont cesser le travail ensemble sur plusieurs jours entre mercredi et le 4 octobre, du jamais vu, selon la BMA.