Djamila. M
Depuis le début de la rentrée scolaire 2023-2024, il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait des problèmes signalés dans les écoles et autres établissements scolaires à travers les communes de la wilaya d’Oran. Le dernier en date concerne le CEM «Abou Bakr Ali» sis au quartier Bouamama, où des travaux d’extension sont en cours. Ceci a provoqué la colère des enseignants qui protestent depuis le premier jour de la rentrée scolaire, contre cette situation, « inconcevable », selon eux. Les enseignants refusent tout simplement d’accueillir les élèves dans ces conditions de travail. « Nous ne regagneront nos postes qu’à la seule condition que la Direction de l’Education nous assure les conditions adéquates pour enseigner », disent les protestataires qui se plaignent également de la surcharge dans les 16 classes que compte cet établissement pour un total de 880 élèves tous cycles confondus, ainsi que de l’affectation à cet établissement de seulement 03 adjoints d’éducation. « Outre les désagréments engendrés par les travaux (nuisances sonores, débris des travaux et les va et viens incessants des ouvriers), l’établissement accuse un manque flagrant en équipement pédagogique : pas de laboratoires, pas assez de chaises eu égard au nombre d’élèves, dont beaucoup reste debout, pas de vitres pour bon nombre de classes, des toilettes déplorables, pas d’éclairage et la liste est longue » rapportent nos interlocuteurs. « Comment voulez-vous que les élèves de 4ème année passent leur examen de passage dans des conditions pareilles. » se plaint une enseignante, et une autre d’enchainer, « il ne s’agit plus d’un CEM, mais d’un chantier à ciel ouvert. L’on se demande, ajoute-t-elle, pourquoi n’a-t-on pas procédé à ces travaux d’extension pendant la saison estivale ? Que faisaient les responsables ? Vous vous imaginez dans quel état d’esprit ces élèves étudient ! ». La colère était grande ce lundi dans cet établissement scolaire, où, un groupe de parents d’élèves, protestait contre ce qu’ils qualifient de sabotage de la rentrée scolaire. « Un sabotage qui prive leurs enfants d’une scolarité normale », disent-ils avant d’ajouter, qu’ils exigent « une intervention rapide de la direction de l’éducation.». Dans cet établissement, enseignants et parents lancent un ultime appel au directeur de l’Education d’Oran afin qu’il prenne ses responsabilités et intervienne pour trouver une solution à même d’assurer aux profs de bonnes conditions et aux parents une assurance que leurs enfants sont entre de bonnes mains.