H. Nacéra
La surcharge des classes dans la wilaya d’Oran continue de jeter son ombre sur la nouvelle rentrée scolaire en raison principalement de l’absence d’une étude prospective brossant la réalité du secteur de l’éducation. En effet, au milieu des innombrables tours édifiées par les promoteurs immobiliers, beaucoup de citoyens n’arrivent pas à trouver un établissement public d’enseignement où ils puissent inscrire leurs enfants, alors que c’est un droit sur lequel il faudrait veiller. C’est le cas au niveau du quartier de Belgaïd où on ne trouve que deux CEM à savoir les collèges Timour Mohamed et Belabbès Mohamed. Autre cas plus critique le CEM Meghber à Ain El Beïda (commune d’Es Sénia) où carrément 10 groupes d’élèves se retrouvent sans classe.
A ce propos, Mahrez Hamouda le coordonnateur de wilaya du syndicat de l’UNPEF, l’Union Nationale des Professionnels de l’Enseignement et de Formation, a soutenu, « qu’il aurait été judicieux de construire des établissements scolaire de 24 classes au lieu du modèle actuellement qui ne peut contenir le nombre croissant des élèves dans tous les paliers de l’enseignement.». Il a ajouté, « même si les salles restent vides, elles seront occupées ultérieurement.». Il ne cachera pas que la situation actuelle est la conséquence de « l’absence d’études et de projections par les maitres de l’ouvrage.». Mahrez Hamouda a regretté que dans une wilaya comme Oran, « sont enregistrés des protestations de parents qui n’ont pas trouvé d’établissements où inscrire leurs enfants suite aux opérations de relogement.». Par ricochet, les enseignants à leur tour, dénoncent les conditions de travail, notamment, la surcharge au niveau des classes, ayant pour principale cause selon le syndicaliste, « L’augmentation de la densité de population, comme c’est le cas au niveau de la partie Est de la ville ». Par contre, renchérira, notre interlocuteur, « la partie Ouest, souffre de la vétusté des édifices dont l’âge varie entre 50 et 60 ans ». Pour alléger la pression, le porte-parole officiel du syndicat de l’Union des travailleurs de l’éducation et de la formation d’Oran a appelé « à revenir au système adopté pendant la pandémie Corona comme solution exceptionnelle et provisoire pour permettre de ventiler l’emploi du temps, notamment au niveau du collège Meghbar à Ain El Baïda et dans certains autres CEM qui doivent ainsi recourir à ce système pour pouvoir dispatcher les cours et les classes selon le nombre des élèves inscrits.».