Wassila.B

Nouvelle période faste pour l’Algérie, qui s’impose comme un des majors énergétiques planétaires: Sonatrach annonce des investissements de 50 milliards de dollars sur les quatre prochaines années. Cet investissement massif va permettre de développer les capacités de production au niveau de l’amont pétrolier et gazier. Cette annonce faite à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la création de la Société nationale des hydrocarbures, confirme les ambitions du géant énergétique public. La puissance de l’Algérie repose sur une production de gaz et sur sa capacité à maintenir pour plusieurs décennies un haut niveau d’approvisionnement, puisqu’elle possède d’immenses réserves fossiles. Les gisements de gaz sont associés à d’autres ressources à l’image du pétrole.
La production d’hydrocarbures n’est pas la seule activité de ce conglomérat qui est aussi un acteur important dans le stockage, la liquéfaction, la transformation et le transport du gaz.
Ce qui donne à Sonatrach une stature internationale et une grande influence. Société nationale d’hydrocarbures cherche à moderniser les installations et à les équiper des dernières technologies, à réhabiliter les raffineries, à continuer d’investir dans la recherche, le développement, l’innovation, et à favoriser l’excellence. Sonatrach ambitionne aussi de développer son portefeuille d’investissement, d’élargir ses activités dans le domaine des industries pétrochimiques à travers la production de polypropylène et le vaste projet intégré de phosphate, qui une fois terminé, permettra à l’Algérie de devenir l’un des plus grands exportateurs d’engrais au niveau international. L’ambition de Sonatrach est d’être au cœur de la fourniture d’énergie dans un espace qui irait de l’Europe à l’Amérique et l’Afrique.
Pour atteindre cet objectif stratégique Sonatrach s’implique dans les réseaux de distribution tant sur le plan physique (gazoducs) que commerciaux (accords avec les distributeurs européens). Un autre moyen d’assurer la pérennité est de se diversifier en développant les usines de gaz naturel liquéfié (GNL) exportable par méthanier. Le géant algérien mise aussi sur un projet de gazoduc qui alimenterait l’Europe à partir du Nigeria, en passant par l’Algérie.
Les projets africains de Sonatrach ne concernent pas que les gazoducs. Les projets visent aussi à participer à l’ensemble des activités énergétiques: prospection, transport, distribution, tant pour le gaz que pour le pétrole, sans compter la construction de raffineries, voire de centrales électriques au gaz dans le pays. En plus de ses ressources fossiles, l’Algérie dispose d’énormes capacités en matière d’énergie solaire, grâce au lancement d’un programme de développement des énergies renouvelables, qui vise à atteindre une capacité totale de 15.000 mégawatts à l’horizon 2035, dont 2.000 mégawatts seront prochainement réalisés par Sonelgaz. A travers ce programme, l’Algérie œuvre à atteindre 30 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique renouvelable.