Z.M

Le phénomène ne date pas d’hier et malgré l’éradication des constructions, il se trouve que ces dernières renaissent et prolifèrent au su et au vu des autorités. Dans ce cadre, plusieurs opérations de démolition de constructions illicites ont été effectuées dans l’un des secteurs ou le phénomène est assez conséquent, il s’agit du secteur urbain Bouamama dans la commune d’Oran.

Pas moins de 170 constructions illicites en majorité des constructions inachevées, ont été démolies depuis le début de l’année. La dernière opération remonte à la semaine passée au lieu-dit Coca et Rocher. Une opération qui a permis la démolition de 60 baraques et plates-formes.

Suite aux dernières opérations de relogement, le nombre d’habitations illicites a explosé. Pour plusieurs citoyens, demeurer dans des bidonvilles est synonyme d’une attribution imminente d’un logement ou du moins une pré affectation. Certains individus profitent de la nuit et des week-ends pour construire de nouveaux taudis dans l’espoir de bénéficier de logement dans le cadre des opérations de relogement lancées. Le wali d’Oran avait insisté, à plusieurs reprises, à plus de rigueur dans l’application des lois contre toute forme d’agression sur les terres agricoles et autres domaines par les pouvoirs publics dans le cadre du programme de lutte contre l’habitat précaire.

Dans ce cadre, une large campagne de lutte a été lancée par la conservation des forêts de la wilaya. Toutefois, moins d’une année après, une grande opération de démolition des constructions illicites érigées à Coca dans le quartier d’El Hassi, des dizaines de familles sont  retournées pour s’installer de nouveau sur ce même terrain forestier en y installant de nouvelles baraques. Les occupants de ces baraques n’hésitent pas à arracher les arbres pour construire. Dernièrement, les services du secteur urbain de Bouamama ont avorté une tentative de morcellement d’un espace forestier à Haï Coca destiné à la construction illicite. Aussitôt alertés, les services du secteur urbain ont informé l’ensemble des services concernés qui se sont déplacés sur site pour constater l’énorme dégât. Les services de la wilaya avaient averti à maintes reprises que ces derniers risquent de se voir délogés même si besoin par la force publique et de se voir poursuivre en justice.