Wassila. B

L’industrie automobile algérienne est sur la bonne voie. Le président Tebboune a concrétisé son engagement de bâtir une véritable industrie automobile en Algérie. Des pas géants sont en train d’être accomplis par le gouvernement algérien qui accorde de nombreuses incitations fiscales et foncières aux constructeurs automobiles internationaux. Le gouvernement exige en contrepartie des taux appréciables d’intégration locale Le constructeur automobile chinois, Geely, prévoit d’investir 200 millions de dollars dans une usine d’assemblage de véhicules en Algérie. L’usine aura une capacité de production de 50 000 véhicules par an. Le premier modèle qui sortira en 2026 sera la GX3. Le gouvernement algérien accorde plusieurs avantages aux constructeurs automobiles, dont des exonérations fiscales et douanières sur les importations des intrants et la mise à la disposition des investisseurs de terrains à prix réduits, pour développer une industrie automobile locale. Il exige en contrepartie un taux d’intégration locale qui doit atteindre un seuil minimum de 10% à la fin de la deuxième année suivant l’entrée en production de l’usine et de 30% à la fin de la cinquième année. De son côté, le groupe Stellantis continue son expansion en Algérie. Depuis le lancement des activités de sa marque Fiat, il y a une année, le groupe automobile franco-italo-américain a franchi plusieurs étapes, dont l’achèvement, en décembre dernier, de son usine d’assemblage à Tafraoui. Cette usine est dédiée au montage de plusieurs modèles de la marque italienne, dont la légendaire 500. Le 10 mars, Fiat a dévoilé la première 500 Hybrid assemblée en Algérie. En 2023, la marque italienne a livré un record de 60.000 véhicules. Au lendemain de la sortie de la première Fiat 500 Hybrid de son usine d’Oran, le groupe Stellantis a annoncé ce mardi le lancement des travaux d’agrandissement de son usine. Le lancement des travaux d’extension de l’usine d’Oran a été fait avec deux ans d’avance sur le calendrier du groupe automobile qui comprend plusieurs marques dont Peugeot, Citroën, Fiat, DS, Jeep et Alfa Romeo. Cet agrandissement vise à intégrer les ateliers de peinture et de soudage de carrosserie des voitures de Stellantis, et ce pour augmenter le taux d’intégration des véhicules assemblées localement. Cette extension devrait créer jusqu’à 2.000 emplois et contribuer au développement de l’industrie automobile algérienne. L’extension de l’usine de Tafraoui permettra de porter sa capacité à 90.000 véhicules par an à partir de 2026, au lieu de 60.000 unités actuellement. Le ministère de l’Industrie se penche sur l’étude de 30 dossiers d’ouverture d’usines. Bien que de nombreuses marques mondiales soient agréées, à l’image de Citroën, KIA, Toyota, Nissan et Opel (Stellantis), les marques chinoises semblent très bien parties pour dominer le marché automobile algérien vu les prix qu’elles proposent. L’objectif du gouvernement est de baisser les prix des véhicules qui ont atteint des sommets et surtout bâtir une véritable industrie automobile.