Djamila.M

L’Université d’Oran 1 a entamé en ce début du mois de juin la soutenance des mémoires de fin d’études, en vertu de l’arrêté ministériel n° 1275. Quatre mémoires ont été, à ce jour, enregistrés et quinze autres seront discutés avant la fin du mois de juin 2024.
L’arrêté ministériel n°1275 représente une occasion en or pour les étudiants universitaires pour lier leurs projets de recherche à la réalité du marché et ce, à travers la préparation d’un mémoire de fin d’études qui constituera un projet-pilote empreint d’innovation et d’excellence. Grâce à une politique d’encouragement à la création d’entreprise, l’Université algérienne a joué un rôle important en soutenant le travail entrepreneurial : multiplication des dispositifs d’accompagnement, émergence du tout numérique et de nouveaux secteurs d’activités, modification du comportement des entrepreneurs et autres. Telle est la réalité dans laquelle évoluent les nouvelles générations d’étudiants en entrepreneuriat, porteurs d’idées et projets innovants. Ces derniers sont toujours en quête de l’adhésion de parties prenantes afin de tirer partie des opportunités qui leur sont présentées pour construire leur projet. Et c’est exactement le rôle qu’incombe à l’incubateur d’entreprises.

Vingt projets depuis la promulgation de l’arrêté n°1275

Pour en savoir plus, Cap Dz a pris attache avec le Professeur Rouane Hassan, qui nous a assuré que l’incubateur œuvre depuis sa création à fournir un environnement encourageant et stimulant pour les étudiants, en particulier les diplômés qui veulent explorer leurs idées entrepreneuriales, et l’échantillon nous est venu de la faculté des sciences humaines. La faculté a enregistré un saut qualitatif dans la formation des étudiants à s’engager dans l’entrepreneuriat et a réussi à en faire un domaine d’activité fructueux en aidant les étudiants à choisir une idée de projet et à réaliser une entreprise émergente dans le domaine des sciences humaines. Le Professeur Rouane a révélé que cette année, la faculté a enregistré plus de 20 projets « Il s’agit d’une première dans l’histoire de la faculté », s’enthousiasme-t-il, avant de souligner que la saison dernière, un seul projet a été présenté, ce qui selon lui, démontre que les étudiants font montre de lucidité et d’entrain, grâce à des idées innovantes, contrairement à la croyance qui prévalait par le passé, au sujet de l’entrepreneuriat. « Les projets différaient d’une plateforme numérique à une autre. La part du lion revenait au département des sciences de la communication. Un certain nombre d’étudiants ont créé des plateformes pour organiser des événements scientifiques et des conférences de presse. La faculté enregistre également un projet sur la création d’un centre de thérapie énergétique numérique », a cité cet universitaire.

Des formations pour dépasser plusieurs contraintes

L’incubateur d’entreprises assure ainsi toutes les formations pour les étudiants impliqués dans le cadre de l’arrêté. Il est supervisé par des docteurs, des cadres de banques, des fonctionnaires de la Direction des impôts, des juristes, des chargés d’études, des bureaux de Conseil et des organismes de soutien et de financement. Le professeur Raouan a souligné également que ces formations ont permis d’éliminer la confusion et l’ambiguïté dans la façon d’adopter et de concrétiser l’idée, compte tenu de la spécificité de la spécialisation, en les motivant à découvrir les étapes de la création d’une entreprise, pour la développer et de la matérialiser sur le terrain. Le but étant d’endiguer le phénomène du chômage et d’augmenter le nombre de postes de travail développés dans ces disciplines. À cet égard, le directeur de l’incubateur a déclaré que « la stratégie adoptée par les autorités supérieures a permis aux étudiants d’explorer leur potentiel entrepreneurial et de leur fournir des outils pour réussir. Les campagnes de sensibilisation et les cours de formation organisés par les enseignants et les universités en vertu de l’arrêté n°1275 ont également grandement stimulé l’esprit d’entreprise des étudiants en milieu universitaire. Selon le responsable de l’incubateur, l’Université a élaboré un programme comprenant des conférences, des ateliers, des concours d’idées et des événements pour que la faculté s’occupe du plus grand nombre de projets. « Le rôle de l’incubateur a été couronné cette saison par l’accompagnement de près de 100 projets réalisés par 150 étudiants, répartis à travers différents instituts et facultés de l’Université » a indiqué le Professeur et de souligner que les étudiants, cette année, ont démontré leur sens entrepreneurial comme le reflètent les chiffres enregistrés. Alors que le nombre d’étudiants porteurs de projets ne dépassait pas les 75 durant la l’année 2022-2023, cette année, ce chiffre a atteint les 150 étudiants, tandis que le nombre de projets enregistrés au niveau de l’incubateur n’était que de 40, il est désormais à 100 projets, répartis à travers les différents instituts et facultés de l’université.