H. Nacéra

Le wali d’Oran, Said Sayoud, a montré une grande colère lors d’une réunion tenue mercredi dernier, contre la gestion de certains secteurs, où il est devenu nécessaire d’apporter des changements en interne notamment au niveau d’un certain nombre de responsables à la tête de sphères “sensibles”. Ce coup de gueule du wali intervient presque en simultanée avec la colère du président contre la gestion approximative de la chose publique et l’appel à laisser de côté le mode opératoire des responsables qui se servent avant de servir. A cet effet le wali a ordonné la rationalisation de la gestion des biens publics et l’exploitation de la propriété dans son cadre légal loin de l’intérêt privé, et de s’abstenir de dilapider l’argent public.
Ceci advient après l’annonce, qui reste à confirmer, de fin de fonctions d’un directeur exécutif de la wilaya. Le ton du wali, lors de cette réunion, a été jugé de particulièrement dur, notamment à l’adresse de certains cadres et directeurs d’exécutifs, tenus responsables de négligence ou obstructions à ses directives.
Par ailleurs le wali a ordonné d’éviter de porter préjudice au complexe sidérurgique de Tosyali et de rechercher des solutions pour résoudre les problèmes existants, rappelant que le complexe industriel de Ch’hairia constitue l’une des sources de revenus les plus importantes générées pour la wilaya et employant 12.000 travailleurs. Sonelgaz uniquement, souligne Said Sayoud, perçoit quelques 100 milliards de centimes de Tosyali, ce qui fait de cette dernière entreprise une véritable locomotive économique régionale et nationale.
Sur un autre plan, le premier magistrat de la wilaya a ordonné à la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran, la SEOR, de mettre en œuvre l’instruction présidentielle de ne pas couper l’eau aux citoyens et de veiller à ce que l’eau soit sécurisée en cas de travaux d’entretien ou de survenance d’accidents nécessitant la réparation de pannes ou le démarrage de projets.
Sur la même lancée, Le wali a vivement critiqué les atermoiements dans la réalisation des projets sous prétexte d’attendre une autorisation du ministère, exprimant son mécontentement face au retard dans les réalisations. Il a également déversé son courroux sur les directions de l’hydraulique et les ressources en eau, et de l’agriculture, qui ne font pas grand-chose pour assainir leurs secteurs, sachant qu’il a reçu des rapports accablants sur la mauvaise gestion dans les deux directions due, entres autres, à certains responsables.
Said Sayoud a d’ailleurs laissé entendre à la direction d’un certain nombre de cadres et directeurs exécutifs qu’il est conscient de ce qui se passe dans l’arrière-cour des secteurs, ce qui affectent grandement le service public du au citoyen.Il s’est dit également surpris par les instructions qu’il a émises et qui ne sont pas appliquées, comme l’annulation des contrats de concession des agriculteurs.