Zitouni Mustapha Ce mardi 29 octobre, alors qu’elle se trouvait en service dans son bureau, la doyenne de la faculté des langues étrangères Oran II, a été violemment agressée et son bureau saccagé, par des membres d’une organisation estudiantine, l’UGEA, union des étudiants algériens. Une grande panique et la stupéfaction générale se sont emparées des enseignants, du personnel administratif et de très nombreux étudiants qui ont condamné unanimement, cette grave dérive. Le seuil du tolérable vient d‘être largement dépassé et les lois de la République totalement piétinées en ce milieu de semaine à la faculté des langues étrangères Oran II, lorsqu’un groupe de représentants d’étudiants ont transgressé le fondement même du « haram » universitaire, ont forcé les portes du secrétariat pour se retrouver à l’intérieur du bureau de la doyenne et lui tenant des propos des plus désobligeants, avant de passer à l’agression physique sur sa personne et ce devant le personnel administratif et des étudiants abasourdis. Face à cette agression barbare, les enseignants universitaires ont dans un communiqué, manifesté leur indignation en désignant directement, les membres de l’union générale des étudiants algériens, UGEA, qu’ils qualifient d’être derrières les perturbations qui nuisent au bon fonctionnement de la faculté et qu’ils jugent contraires aux intérêts des étudiants. Dans ce même communiqué les enseignants universitaires interpellent les autorités pour l’application des textes et lois relatives à la protection des institutions et de leurs fonctionnaires contre toute agression. Dans ce cadre les enseignants universitaires appellent à la stricte application des textes régissant des activités des organisations estudiantines. Face à cette grave dérive les enseignants universitaires affichent pleinement leur totale solidarité avec la doyenne de la faculté des langues étrangères Oran II suite à la violente agression dont elle a été victime alors qu’elle était dans l’exercice de ses fonctions au sein de la faculté. Les enseignants  universitaires annoncent une grève de trois jours pour dire leur mécontentement et leur indignation face à de tels dépassements. L’organisation estudiantine ne s’arrêtera pas à ses seuls faits de violence, ils pousseront l’audace jusqu’à user de diffamations en tentant de désorienter l’opinion au sein des étudiants en publiant sur leur page officielle de l’UGEA, que les enseignants universitaires ont appelé à un débrayage non pas pour les motifs de l’agression mais plutôt en signe de protestation contre la tenue des élections présidentielles. Un démenti a été immédiatement publié par des étudiants qui ont compris le subterfuge et n’ont pas hésité à se démarquer de l’UGEA et des pratiques de certains de ses membres.