L’Organisation internationale du travail (OIT) a mis en garde contre d’éventuelles discriminations à l’emploi à l’égard des travailleurs âgés en raison de leur vulnérabilité perçue aux effets du virus COVID-19.
“Les travailleurs âgés sont une ressource précieuse pour les entreprises, pourtant l’histoire récente a montré que beaucoup d’entre eux risquent de perdre leur emploi, en raison de la crise et de la récession”, a fait constater un article de l’OIT publié sur son site web.
“A l’heure où les économies réduisent les restrictions imposées aux entreprises, de nombreux travailleurs vont être rappelés au travail, mais il est possible qu’on demande à ceux dont la santé est considérée comme plus à risque de rester chez eux plus longtemps, voire de ne jamais revenir”, a prévenu Carla Henry, spécialiste technique principale du Département Recherche de L’OIT.
“L’histoire récente suggère que les travailleurs âgés les moins éduqués sont plus défavorisés dans les contextes de crise et de récession”, a fait savoir la même source.
Elle a cité la période qui a suivi la grande récession de 2007 à 2009 où les taux de chômage des travailleurs âgés et des jeunes ont très fortement augmenté.
“Beaucoup d’entre eux ont perdu leur emploi stable et se sont retrouvés dans des situations de travail plus précaires, avec une baisse de leurs revenus. Cependant, les travailleurs âgés ont mis plus de temps avant de retrouver un travail”, a-t-elle argué.
Certains ont choisi de sortir complètement du marché du travail et ont arrêté de chercher un emploi. D’autres ont accepté des emplois informels plus précaires. Cela a eu des conséquences à long terme, comme une baisse de leur épargne, du montant de leurs pensions et de leur qualité de vie, avec l’obligation de travailler plus longtemps qu’ils ne l’avaient prévu.
“Il semble aujourd’hui que les effets sur l’emploi de la pandémie seront encore plus graves, ce qui suggère que les travailleurs âgés seront une nouvelle fois durement touchés”, prévoit l’article.



















