La grève de l’Education s’amplifie

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Jalil M.

Après près d’un mois de grève, lancée à partir d’Oran, les enseignants ont été épaulés hier par les travailleurs du secteur, les inspecteurs, les directeurs et les personnels administratifs, pour le premier jour de grève générale qui a commencé hier pour trois jours. Devant le siège de la direction de l’Education, et en présence des différents syndicats, les travailleurs de l’Education tous corps confondus étaient en démonstration de force, appelant la tutelle à prendre des décisions concrètes. Après quatre semaines de grève qui n’a pas abouti, ils ont décidé de hausser le ton menaçant de ne plus veiller sur les examens. Ces examens qui sont plus que jamais menacés de report, notamment en cette période de mesures exceptionnelles de lutte contre le Covid. Les enseignants et les travailleurs de l’Education revendiquent la prise en considération les doléances de l’enseignant, et en premier lieu, la révision de la grille des salaires, pour améliorer le pouvoir d’achat qui ne cesse de se dégrader, ainsi que l’attribution d’un intérêt particulier et un traitement spécial aux demandes de logements faites par les enseignants dans différentes formules, l’étude des dossiers de retraite, la prise en charge des œuvres sociales des enseignants, la révision de la prime de la région comptée encore selon le barème de 1989, la liberté du travail syndical, l’embauche des enseignants diplômés des écoles supérieures de l’Etat, le rééchelonnement des enseignants selon l’ancienneté. Cette grève de trois jours a fait parler d’elle notamment après les mise en garde du premier-ministère sur les éventuelles tentatives d’infiltrer ces mouvements sociaux par des certains qui veulent ‘’politiser’’ ces revendications. Dans le communiqué des services du premier ministre, ont appelé au dialogue pour trouver des solutions adéquates aux différentes revendications socioprofessionnelles. “La Constitution algérienne, notamment ses articles 69 et 70, et la législation nationale ont consacré l’exercice des droits syndicaux y compris le droit à la grève. Toutefois, une exploitation de l’activité syndicale par certains mouvements subversifs visant à semer la fitna, a été récemment relevée, des mouvements qui avaient été identifiés par le passé et leurs plans dénoncés”, précise le communiqué. “Le Gouvernement reste déterminé à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale et à faire face avec fermeté à toute velléité de porter atteinte à l’ordre public”, a conclu le communiqué.