Meriem B 

Les récentes précipitations ont provoqué d’importantes inondations dans plusieurs quartiers des communes et daïras de la wilaya d’Oran, engendrant de sérieuses perturbations de la circulation et causant des dommages dans un nombre significatif d’habitations. La montée rapide des eaux a remis en lumière la vulnérabilité de certains réseaux d’assainissement et les difficultés récurrentes auxquelles font face de nombreux riverains à chaque épisode pluvieux.

Face à l’accumulation des eaux sur les chaussées et à l’infiltration observée dans certains logements, l’entreprise de gestion de l’eau et de l’assainissement « Seor » est intervenue en urgence pour assurer le drainage des points d’engorgement, déboucher les avaloirs obstrués et permettre la reprise progressive de la circulation dans plusieurs zones temporairement isolées.

Dans le centre et l’est de la ville, plusieurs secteurs ont concentré l’essentiel des difficultés, notamment le boulevard Charlemagne, boulevard Zabana, le rond-point du Palais d’Or, les abords de l’hôtel Le Méridien ainsi que le périmètre de la gare routière El Bahia. La daïra de Bir El Djir n’a pas été épargnée, avec des montées d’eau signalées au niveau de l’avenue du 1er Novembre, de l’avenue Emir Abdelkader, du boulevard Les Platanes, de la coopérative El Mostakbal, des ronds-points Nekkache et Bouchikhi, du rond-point de la Pépinière à proximité de la mosquée Nour El Hoda, ainsi que dans la zone de haï Djamel Eddine El Afghani.

Dans d’autres secteurs, notamment à Belgaïd et Sidi El Bachir, la situation s’est également révélée délicate. L’absence de voiries aménagées dans certaines zones a favorisé la formation de vastes nappes de boue et de flaques persistantes, compliquant considérablement les déplacements et mettant en évidence les lacunes des équipements d’assainissement et de drainage existants. Les habitants soulignent que ces difficultés prennent un caractère quasi systématique à chaque chute de pluie d’importance, exacerbées par la faible perméabilité des sols qui retarde l’absorption naturelle des eaux.

Au quotidien, les riverains tentent de s’adapter en empruntant des passages improvisés ou en se protégeant à l’aide de bottes, tandis que les personnes âgées, les malades et les citoyens à mobilité réduite rencontrent d’importantes contraintes de déplacement, les confinant parfois à domicile. Les automobilistes, de leur côté, ne sont pas épargnés par les risques de pannes et de détériorations de leurs véhicules en circulant dans ces zones insuffisamment aménagées.

Face à cette situation, les habitants appellent les autorités locales à intensifier les déplacements de terrain afin d’identifier concrètement les besoins et les priorités. Ils plaident également pour le lancement de programmes urgents visant la réhabilitation des voies intérieures, l’amélioration du désenclavement des quartiers concernés et la modernisation des réseaux d’évacuation des eaux pluviales afin de renforcer leur capacité opérationnelle.

Dans l’attente de mesures durables, de nombreux quartiers demeurent exposés aux mêmes désagréments à chaque saison hivernale, nourrissant l’espoir de solutions structurelles capables d’améliorer durablement le cadre de vie des habitants et de prévenir la répétition de ces situations.