Rachid Boutlélis
Avec un mélange de sidération et de désappointement, des habitants, domiciliés dans les abords immédiats du siège de la Mouhafadha d’Oran, ont exprimé à notre journal leur ras le bol contre le comportement ostentatoire, portant atteinte au bien être, majorés avec les propos grossiers échangés à voix haute de soulographes. « Ces individus des deux sexes, qui n’hésitent pas à agresser verbalement le passant, notamment les femmes esseulées, pour faire l’aumône, s’installent dès la tombée du crépuscule sur les escaliers accédant au préau de la Mouhafadha et y demeurent jusqu’au matin, en buvant de l’alcool, tout en se chamaillant. Certains d’entre eux y passent même la nuit. Il nous est difficile de fermer l’œil avec le tapage nocturne qu’ils font ». Selon le constat établi sur les lieux, hier matin, il aurait fallu que ces individus daignent se déplacer pour s’installer, en attendant, à hauteur des feux tricolores, situés juste en face, afin que les femmes de ménage puissent entreprendre le nettoyage et ce, sans pour autant réussir à chasser l’odeur de l’urine, qui empeste même dans la salle des conférences, située au rez-de-chaussée. « Il semblerait que l’on ignore que c’est un lieu prestigieux, qui mérite que l’on s’attèle à le faire respecter » ont fait remarquer avec amertume nos interlocuteurs avant d’ajouter « les responsables concernés devraient procéder à une opération d’assainissement et redorer le blason de cette illustre infrastructure, considérée comme étant un pan de l’histoire d’Oran ». Il convient de signaler dans ce putride contexte qu’une situation analogue est également relevée sur les larges escaliers accédant à la cathédrale du sacré cœur, située place Jeanne d’Arc, à quelques mètres du siège de la Mouhafadha. Ce lieu transformé en bibliothèque régionale, est devenus l’endroit privilégié de beuverie pour les marginaux, qui troublent sordidement la quiétude du voisinage. « A la tombée du soir, ces lieux se transforment en un véritable coupe gorge » ont confié des habitants, ayant formulé des revendications analogues, demeurant rue des Lois, qui longe la médiathèque et la bibliothèque régionale.



















