Boualem. Belhadri

Coïncidant avec le 08 juin de chaque année, la Journée nationale de l’artiste s’est focalisée, jeudi soir à Ain Temouchent sur la présentation d’une pièce théâtrale écrite, interprétée et réalisée par l’homme de la « Khachaba », le maestro Aïssa Moulféra. Ce dernier, a relaté la vie du chantre et Chaïd Ali Maachi, l’enfant de Tiaret.
Abdel Ali, le directeur de la culture, discourra longuement sur ce dernier, révélant ainsi dans son intervention « que Maachi a renoncé aux études pour aider son père, un agriculteur. Le destin arrangeant bien les choses : la formation militaire qu’il reçoit à Bizerte Tunisie, lui permet, à son retour en Algérie, d’être embauché comme technicien à la Radio ». Et d’enchaîner, « le chantre commence à s’intéresser au milieu artistique. Peu à peu, sa côte monte crescendo grâce à son style bédouin engagé ». Son nom n’est égalé que par celui de l’Egyptien Farid El Atrach », souligne-t-il, « En 1956, il enregistre son chef d’œuvre, Angham El Djazaïr – littéralement « mélodies d’Algérie », qui est en réalité, une série de patrimoines musicaux que l’on entend dans toutes les régions du pays. En Algérie, des observateurs diront « que cela a plusieurs interprétations à connotation politique et culturelle.
On comprend aussi que ce n’est pas une action artistique seulement mais une déclaration politique. »
En peu de temps, la salle de conférence Aïssa Messaoudi affiche complet. Cette fois-ci, la junte féminine a brillé par sa présence. Excellant formidablement, les joueuses et joueurs, en majorité des lycéens et des étudiants, ont fait du bon travail sur toute la ligne. Exécutant une série d’enchaînements et de séquences événementielles, agençant des faits historiques en les mêlant les uns aux autres avec beaucoup d’art et de doigté, les meneurs de jeu ont été longuement applaudis par la délégation officielle, conduite par le wali. Plus de vingt artistes tous genres confondus ont été distingués à cette occasion. Invité à s’exprimer sur l’événement, le directeur de la maison de la culture Aïssa Messaoudi, a jugé que l’artiste est une identité caractéristique qui représente sa ville, sa région et son pays. Parmi les projets envisagés, il a laissé entendre qu’un projet de lycée spécialisé dans les arts, allait être lancé. La troupe d’Aïssa Moulféra, a de fait de l’avenir devant-elle.