La première finale de la sélection algérienne de football dans une Coupe d’Afrique des nations (CAN), perdue face au Nigéria (3-0) en 1980 à Lagos, a marqué une nouvelle ère pour les Verts sur la scène continentale, a estimé Lakhdar Belloumi, l’un des acteurs de cette finale.”Ce fut notre première finale dans une CAN. Personne ne donnait cher de notre peau avant le tournoi, mais nous avons réussi à déjouer tous les pronostics et atteindre la finale après un parcours sans faute. Mieux, nous aurions pu triompher, n’étaient-ce certains facteurs exogènes qui nous ont joué un mauvais tour”, a déclaré Belloumi à l’APS. “Cette finale de 1980 était tout simplement les premiers fruits de la réforme sportive (1977). Nous disposions d’une génération de joueurs pétris de qualités et qui étaient tous issus du championnat algérien”, a encore expliqué Belloumi.L’ancien stratège des “Fennecs” a notamment mis en exergue la “très bonne stratégie” adoptée par le staff technique national de l’époque dans la préparation de la grande fête du football africain.”Nous avions préparé cette CAN au Bénin, pays limitrophe du Nigéria et dont les conditions climatiques sont pratiquement les mêmes. Nous y sommes restés pendant deux semaines, ce qui nous a permis de bien s’acclimater auxdites conditions et arriver à Lagos, que nous avions rejoint par bus sur une distance de 400 km, très bien préparés sur tous les plans. Je me rappelle que pendant notre séjour au Bénin, nous avions disputé deux matchs amicaux contre deux clubs locaux qui nous ont aidé à bien peaufiner notre préparation”, a-t-il ajouté.”Malgré notre parcours très honorable dans cette compétition, nous avions eu énormément de regret à l’issue de la CAN, car nous étions tous persuadés qu’il y avait de la place pour faire mieux, n’étaient-ce certains facteurs extra-sportifs qui nous ont valu une sévère défaite en finale”, a encore regretté Belloumi.