Meriem B
L’Association de protection et d’orientation des consommateurs de la wilaya d’Oran (APOCE) tire la sonnette d’alarme face à une pratique inquiétante : la vente de viandes blanches dont la provenance et les conditions d’hygiène sont douteuses.
Alors que les citoyens continuent d’acheter ces produits malgré une flambée des prix – le poulet avoisinant toujours les 560 dinars le kilo – l’association invite les consommateurs à redoubler de vigilance, particulièrement à l’approche des célébrations du Mawlid Ennabaoui, prévu lundi 16 septembre courant.
Les viandes blanches, de plus en plus présentes sur les étals des marchés et chez les bouchers, font face à une envolée des prix depuis quelques mois à Oran. Cependant, le problème ne réside pas uniquement dans le coût, mais aussi dans la qualité. De nombreux vendeurs opérant sans respect des normes sanitaires et réglementaires sont accusés de proposer des produits potentiellement dangereux pour la santé des consommateurs.
Ce phénomène, dénoncé par des spécialistes de la santé, est responsable de nombreux cas d’intoxications alimentaires, dus à la consommation de viandes avariées ou mal conservées.
Des témoignages rapportent que ces viandes proviennent souvent d’abattoirs clandestins installés dans des quartiers reculés, loin des contrôles sanitaires et des autorités locales. Dans ces conditions, les volailles sont abattues de manière non conforme, sans aucun souci pour la sécurité des consommateurs, principalement les enfants, particulièrement vulnérables à ce type de risques.
Cette situation s’aggrave à l’approche des festivités religieuses du Mawlid, période durant laquelle la demande de viandes blanches augmente. L’association de protection des consommateurs met en garde contre les pratiques opportunistes de certains commerçants, cherchant à profiter de l’occasion pour réaliser des gains rapides au détriment de la santé publique.
Les autorités locales ont néanmoins pris des mesures. En fin de semaine, une opération de contrôle menée par les services de la qualité et de la répression des fraudes a permis la saisie de près de 400 kilogrammes de viande de poulet impropre à la consommation humaine.
Un premier pas, selon l’association, mais qui ne suffit pas à éradiquer ce fléau.
Face à cette situation, l’Association de protection des consommateurs appelle à une intervention plus rigoureuse des autorités et recommande aux citoyens de s’assurer de la provenance et de la qualité des viandes qu’ils achètent.



















