S Hadjar
Une équipe médicale et paramédicale du Centre hospitalo-universitaire Dr Benzerdjeb (CHUO) d’Oran se trouve depuis jeudi dans la wilaya de Tamanrasset pour renforcer la lutte contre les épidémies de paludisme et de diphtérie dans les régions du Grand Sud. L’équipe, composée de médecins et de personnel paramédical, a quitté Oran dans la nuit du jeudi à bord d’un vol spécial à destination du Grand Sud. L’objectif de cette mission est de renforcer les équipes déjà sur place et de contribuer à l’endiguement de ces épidémies qui menacent la santé publique dans cette région reculée du pays. Cette opération, initiée par le ministère de la Santé en collaboration avec la Direction de la santé et de la population d’Oran, s’inscrit dans une stratégie nationale de réponse rapide aux crises sanitaires. Conduite par le Dr Mohamed Abed Khouidmi, spécialiste en médecine d’urgence, l’équipe du CHU d’Oran est composée de praticiens issus de plusieurs spécialités, prêts à intervenir dans les zones les plus touchées par les épidémies. Elle est également dotée de matériel médical et de médicaments nécessaires pour traiter les malades et renforcer les capacités locales en termes de soins. Le départ de cette équipe médicale s’est effectué depuis l’aéroport international Ahmed Ben Bella, sous les encouragements de la DSP, représentée par le Dr Boukhari, chargé du service de la prévention. Ce dernier a souligné l’importance de cette mission, rappelant que la mobilisation des ressources humaines et matérielles fait partie intégrante des efforts pour contenir la propagation des maladies.
Moyens médicaux renforcés dans le Grand Sud
Cette mission d’Oran rejoint les équipes médicales déjà envoyées par le ministère de la Santé depuis la capitale et d’autres régions du nord du pays. Les efforts sont concentrés principalement dans les wilayas du sud les plus touchées, où les conditions sanitaires peuvent être particulièrement difficiles. La zone de Tin Zaouatin, dans la wilaya d’In Guezzam, située dans une région éloignée et frontalière, figure parmi les principales cibles de cette intervention médicale. Ce renfort permettra de soutenir les structures sanitaires locales, souvent débordées par l’afflux de patients, tout en assurant une prise en charge efficace des cas les plus graves. Les médecins dépêchés sont spécialisés en maladies infectieuses, médecine d’urgence, pédiatrie et épidémiologie. Leur mission est non seulement de soigner les patients atteints, mais aussi d’organiser des campagnes de prévention et de sensibilisation pour contenir la propagation des maladies. Un protocole de surveillance stricte a également été mis en place pour détecter rapidement les nouveaux cas et assurer une réactivité maximale des équipes sur le terrain.
Une situation maîtrisée, selon le ministère de la Santé
Le ministère de la Santé, tout en déployant ces renforts, tient à rassurer la population que la situation dans les wilayas touchées est sous contrôle. Grâce à un protocole scientifique bien établi, les équipes médicales agissent avec une grande efficacité pour circonscrire les foyers d’infection. Les autorités locales et sanitaires coordonnent activement leurs efforts pour éviter que la situation ne dégénère. Le ministère a également précisé que ces opérations se poursuivront jusqu’à ce que les foyers de paludisme et de diphtérie soient complètement éradiqués dans ces zones vulnérables. Des équipes de suivi sont également prévues pour veiller à ce que les mesures préventives restent en place une fois la crise sanitaire surmontée. En déployant ces équipes médicales qualifiées et en assurant l’acheminement des équipements nécessaires, l’Algérie démontre une nouvelle fois son engagement à protéger la santé de sa population, y compris dans les régions les plus reculées du pays.
