Meriem B

La 12e édition du North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2024) a ouvert ses portes ce lundi à Oran, attirant un éventail impressionnant de personnalités et d’entreprises de premier plan dans les secteurs de l’énergie, des hydrocarbures et des énergies renouvelables. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a présidé la cérémonie d’ouverture, accompagné des PDG des deux mastodontes algériens de l’énergie, Sonatrach et Sonelgaz.
Se tenant jusqu’au 16 octobre au Centre des conférences “Mohamed Ben Ahmed”, le NAPEC 2024 s’affirme comme l’un des plus grands salons dédiés à l’énergie en Afrique du Nord. Sous le thème «Équilibrer les hydrocarbures et les énergies propres : vers un mix énergétique efficace», cet événement est une plateforme incontournable pour discuter de l’avenir énergétique de l’Algérie et au-delà, avec un accent particulier sur les défis de la transition énergétique.
L’événement a rassemblé une multitude d’acteurs, depuis les géants mondiaux de l’énergie jusqu’aux entreprises spécialisées dans les technologies propres. Des entreprises telles qu’Exxon Mobil, Total Energies, Harbour Energy et Chevron ont marqué leur présence, témoignant de l’intérêt croissant pour le marché algérien. La participation de ces acteurs de premier plan renforce l’importance de l’Algérie sur la scène énergétique internationale, en particulier dans la dynamique actuelle de transition vers des énergies plus durables.

Un rendez-vous incontournable pour l’avenir de l’hydrogène

Le NAPEC 2024 met en avant une thématique clé : l’hydrogène comme solution de transition énergétique. Considéré comme un vecteur essentiel pour réduire les émissions de carbone, l’hydrogène occupe une place centrale dans les discussions cette année. Des experts du monde entier se sont réunis pour aborder les défis liés à sa production, à sa distribution et à son intégration dans les infrastructures énergétiques existantes. Parmi les moments forts attendus, le ministre Mohamed Arkab a déjà annoncé l’organisation d’une conférence internationale sur l’hydrogène vert en Algérie en 2025, une initiative qui témoigne de l’ambition du pays de se positionner comme un acteur clé dans ce domaine émergent. Cette conférence sera l’occasion de présenter les avancées technologiques et les opportunités économiques liées à l’hydrogène, tout en offrant une tribune aux entreprises algériennes et internationales pour échanger des idées et nouer des partenariats stratégiques.

Un cadre propice aux partenariats et aux investissements

L’une des forces du NAPEC réside dans sa capacité à favoriser les interactions entre les différents acteurs du secteur énergétique. Outre les conférences et les débats, le salon permet également aux participants de conclure des accords et de signer des partenariats. Plusieurs annonces sont d’ailleurs attendues au cours de cette édition, notamment des accords de coopération portant sur le développement de l’hydrogène vert et l’introduction de nouvelles technologies pour réduire l’empreinte carbone dans les activités pétrolières et gazières.
La signature de mémorandums d’entente, comme celui concernant le projet du corridor sud de l’hydrogène (SoutH2 Corridor) qui reliera l’Algérie à l’Europe via l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche, est un exemple des initiatives qui visent à positionner l’Algérie comme un acteur de premier plan dans la transition énergétique mondiale.

L’Algérie, un acteur incontournable dans la transition énergétique mondiale

Le NAPEC 2024 se distingue non seulement par sa taille, mais aussi par son rôle dans la promotion de la coopération internationale. Alors que l’Algérie cherche à diversifier son mix énergétique, cet événement constitue une opportunité pour renforcer sa position sur le marché mondial de l’énergie, tout en attirant de nouveaux investissements. La présence de grandes entreprises internationales témoigne de la confiance des investisseurs dans le potentiel du marché algérien, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables.
En trois jours, le NAPEC 2024 promet d’être le théâtre de discussions stratégiques sur l’avenir de l’énergie, tant pour l’Algérie que pour le reste du monde. Les enjeux sont nombreux : de la réduction des émissions de carbone à la sécurisation des approvisionnements énergétiques, en passant par le développement de solutions durables pour répondre aux besoins croissants en énergie. Alors que la conférence bat son plein, l’Algérie continue de se positionner comme un pilier du secteur énergétique en Afrique du Nord, avec des projets ambitieux tels que le développement de l’hydrogène vert, qui pourrait à terme devenir l’un des piliers de la transition énergétique mondiale.