Wassila. B

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a souligné, hier, à Alger que l’organisation par l’Algérie de la 4ᵉ édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) était « le fruit de la détermination du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à voir l’Algérie assumer sa responsabilité dans la contribution à la renaissance africaine ». Lors d’une conférence de presse, M. Attaf a rappelé que l’événement, qui s’est clôturé il y a trois jours à Alger, a été accueilli par le pays « avec fierté et succès ». Pour lui, cette initiative n’était « ni le fruit du hasard, ni le résultat de circonstances fortuites ou procédurales », mais bien « une décision réfléchie et visionnaire ». Le ministre a précisé que cette décision reposait sur trois considérations majeures. Premièrement, elle reflète la volonté du président Tebboune de voir l’Algérie jouer un rôle moteur dans la contribution à la renaissance africaine. Deuxièmement, elle traduit la conviction que le développement est « la clé de la sécurité et de la stabilité en Afrique ». Selon M. Attaf, « les guerres et la privation ne sont pas une fatalité, mais des défis pouvant être relevés dès lors que la volonté politique existe et que les outils et mécanismes nécessaires sont disponibles ». Troisièmement, l’événement illustre la volonté d’Alger de promouvoir un partenariat renforcé entre les pays africains dans les domaines du commerce et de l’investissement, tout en donnant une impulsion au processus global de renaissance du continent.
Au-delà d’une simple vitrine économique, la 4ᵉ édition de l’IATF à Alger a été présentée comme « une échéance continentale » visant à réaffirmer l’engagement pour une intégration économique africaine, à consolider les bases d’une souveraineté authentique et à permettre à l’Afrique d’occuper la place qui lui revient sur la scène internationale. « L’Afrique, aujourd’hui, ne se résigne plus à l’ordre international et ne ménage aucun effort pour exprimer clairement et avec responsabilité ses revendications », a déclaré M. Attaf, mettant en avant l’adoption par le continent d’« une stratégie complète et intégrée » pour défendre ses intérêts et ses ambitions. Par son organisation de l’IATF 2025, l’Algérie confirme ainsi son ambition de se positionner comme un acteur central de l’intégration économique africaine et un partenaire incontournable dans la consolidation d’une souveraineté continentale.

L’Algérie saluée par toute l’Afrique
M. Attaf a qualifié de « plein succès » la 4ᵉ édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), accueillie par l’Algérie du 4 au 10 septembre. Le chef de la diplomatie a souligné que cet événement a reçu « l’adhésion unanime des institutions continentales » et l’enthousiasme des participants. « L’édition organisée en Algérie a été un plein succès, reconnu par toutes les institutions continentales associées à son organisation, et salué par l’ensemble des exposants, opérateurs économiques et visiteurs », a déclaré M. Attaf. Selon lui, les chiffres parlent d’eux-mêmes : « les résultats de cette édition ont été exceptionnels, avec des records sans précédent ».  La Foire commerciale intra-africaine constitue l’un des principaux leviers de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Pour Alger, son succès traduit une volonté croissante de renforcer la coopération économique sud-sud. « L’Afrique n’accepte plus de jouer des rôles secondaires et marginaux dans le commerce mondial, au sein du FMI et de la Banque mondiale », a insisté le ministre, rappelant que le continent entend désormais bâtir des partenariats « fondés sur l’égalité, le respect des intérêts et le partage des bénéfices ».
Dans un contexte international marqué par l’instabilité, Ahmed Attaf a souligné que les pays africains restent déterminés à tracer leur propre voie. « L’Afrique est convaincue que malgré une conjoncture peu favorable à ses ambitions, elle s’emploie en parallèle à surmonter ses faiblesses pour se construire elle-même », a-t-il ajouté. Le ministre a par ailleurs mis en avant les résultats déjà obtenus par l’Union africaine (UA), notamment l’obtention d’un siège permanent au sein du G20, l’établissement de partenariats stratégiques avec les principales économies mondiales et la consolidation de ses cadres juridiques et institutionnels.
La 4ᵉ édition de l’IATF a ainsi confirmé le rôle de l’Algérie comme acteur majeur de l’intégration économique africaine. En accueillant cet événement continental, Alger ambitionne de se positionner comme une plateforme incontournable des échanges intra-africains et une passerelle vers les marchés mondiaux.

Dynamique algéro-italienne
M. Attaf, a qualifié le partenariat entre l’Algérie et l’Italie d’« excellent » et de « dynamique », mettant en avant son caractère concret et son influence croissante sur le continent africain. Le ministre a affirmé que, parmi les multiples partenariats proposés à l’Afrique dans le cadre de la coopération internationale, « celui avec l’Italie est le plus influent », car il repose sur des projets tangibles.
Le ministre a rappelé que les relations algéro-italiennes ont connu une montée en puissance rapide, notamment dans le domaine commercial. Il a mis en exergue la diversification des investissements dans le secteur énergétique, l’approvisionnement de l’Italie en gaz naturel ainsi que les projets d’avenir impulsés par cette dynamique bilatérale.
Parmi ces projets figurent l’hydrogène vert, la fibre optique et d’autres initiatives « à portée européenne », qui, selon M. Attaf, témoignent de la solidité et de la modernité de la coopération entre Alger et Rome. « L’Algérie se félicite des résultats qualitatifs et quantitatifs de ses relations avec l’Italie », a-t-il ajouté, invitant d’autres pays à s’inspirer de ce modèle de partenariat « mutuellement bénéfique ».
Le chef de la diplomatie a également rappelé l’attachement de l’Algérie à la coopération Sud-Sud, qu’il a qualifiée de pilier constant de sa politique étrangère. À ce titre, il a souligné le rôle du Groupe des 77, représentant les pays en développement, créé à Alger, et qui incarne cette volonté de promouvoir des relations équilibrées entre nations du Sud.

Succès exceptionnel, record et inédit
Le ministre d’État, Ahmed Attaf, a qualifié l’IATF 2025, de succès « exceptionnel, record et inédit ». L’événement a rassemblé 132 pays, dont 49 africains, 2.148 exposants et plus de 112.000 visiteurs, avec un niveau de transactions record estimé à 48,3 milliards de dollars, dont 23 milliards pour les entreprises algériennes. La foire a accueilli de nombreux dirigeants africains et personnalités internationales, ainsi que plus de 40 ministres du commerce et de l’industrie. Elle a également vu la création d’un fonds de financement pour les start-up et jeunes innovateurs africains, à l’initiative du président Tebboune. M. Attaf a affirmé que ces résultats confirment les orientations de la politique étrangère du président, soulignant le rôle croissant de l’Algérie dans la dynamique économique africaine et l’amélioration du climat des affaires.

L’Afrique reprend l’initiative
Le ministre a rappelé que la 4e édition d’Alger a été couronnée de succès, soulignant que l’initiative de l’Algérie d’accueillir cet évènement résultait d’une décision réfléchie et visionnaire, inspirée de trois priorités du président Tebboune: sa détermination à voir l’Algérie assumer sa responsabilité continentale, sa conviction que le développement constitue la clé de la sécurité et de la stabilité en Afrique et sa volonté de mettre en lumière les fondements de la coopération et de l’intégration africaine. Le ministre d’État Ahmed Attaf a affirmé que l’IATF 2025 illustre la reprise par l’Afrique de l’initiative économique et sa volonté de bâtir une souveraineté fondée sur des partenariats équilibrés. Il a rappelé les acquis majeurs du continent : l’adhésion de l’Union africaine au G20, le développement de partenariats internationaux comme le plan Mattei avec l’Italie, et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine.  L’édition d’Alger a également abouti au lancement d’un fonds destiné aux start-up et jeunes innovateurs africains, à l’initiative du président Abdelmadjid Tebboune. Pour M. Attaf, ce succès confirme que l’Afrique doit désormais s’imposer comme un acteur majeur des révolutions technologiques et de l’économie mondiale, en s’appuyant sur sa propre force collective et la jeunesse du continent.