Wassila. B

Le partenariat stratégique entre l’Algérie et l’Italie s’étend à l’agriculture intelligente. Les deux pays viennent de lancer une initiative visant à améliorer la productivité et la résilience du secteur agricole à travers notamment le transfert de technologies et l’amélioration de la production. Le groupe italien Bonifiche Ferraresi (BF) compte investir dans l’élevage, la production de fourrages, des viandes et du lait. Cette initiative s’ajoute ainsi à un autre investissement dans le blé dur et les légumineuses. Á l’occasion de la réunion du conseil d’administration de BF Algérie, la société mixte algéro-italienne créée par le groupe italien et le Fonds national d’investissement (FNI) veut produire du blé dur et des légumineuses à Timimoun dans le sud algérien, que le ministre de l’Agriculture et du développement rural Youcef Chorfa a « accueilli favorablement ». Le gouvernement algérien a exprimé sa disponibilité à étendre les investissements de BF à l’élevage, la production de viandes et de lait. Le groupe BF veut lancer un projet intégré qui va de l’élevage et de la production de la viande jusqu’à la production de lait et de ses dérivés. En plus de l’élevage, le groupe italien veut aussi produire des fourrages. La production d’aliments de bétail pour les vaches et les volailles ouvrira un marché en Afrique. L’investissement dans ce domaine est stratégique. Bonifiche Ferraresi ambitionne aussi de lancer un projet de recherche sur l’amélioration des semences par tests génétiques, dans le but d’augmenter la productivité agricole en Algérie et en Afrique. L’investissement dans le développement des semences est un pilier fondamental. D’un investissement de 400 millions d’euros, le projet de production de blé s’étend sur 36.000 hectares à Timimoun. L’accord cadre pour le lancement de cette ferme a été signé en juillet 2024 à Alger, entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et Bonifiche Ferraresi (BF). Il s’agit du plus grand projet agricole en termes de taille, de technologie et de production visant à assurer la sécurité alimentaire. Pour réaliser ce projet, le groupe italien a déployé des technologies et des engins modernes, et a fait venir des ingénieurs agronomes, et une équipe spécialisée dans l’agriculture intelligente. L’Algérie a décidé de réduire ses importations de blé, de lait en poudre, de viandes et d’autres produits pour assurer sa sécurité alimentaire. Si le projet BF dans l’élevage aboutit, ce sera le deuxième plus grand du genre lancé par un groupe étranger en Algérie, après le projet de Baladna. Le groupe qatari a conclu un accord avec le gouvernement algérien pour créer une ferme géante de 270.000 vaches à Adrar dans le sud du pays, pour un investissement de 3,5 milliards de dollars. Ce projet va permettre à l’Algérie de produire 50% de ses besoins en lait en poudre, un produit de large consommation qui est actuellement importé.