S Hadjar
À Oran, l’extension ciblée du réseau électrique prend des allures de stratégie économique. En raccordant des dizaines d’unités de production à l’électricité, la direction de distribution d’Es-Senia (DDE) œuvre efficacement à la relance industrielle et à l’attractivité du territoire.
Ce ne sont pas seulement des câbles et des transformateurs qui ont été installés, mais bien des perspectives qui s’ouvrent pour 62 porteurs de projets économiques à travers la wilaya d’Oran. Industries agroalimentaires, production agricole, logistique ou encore transformation… Tous ces secteurs ont un point commun : sans énergie stable, pas de production, pas de croissance.
« L’électricité, c’est le nerf de la guerre pour les investisseurs », confie un responsable local de la distribution, qui souligne que chaque branchement représente une chaîne d’emplois, de valeur ajoutée et de stabilité dans un écosystème économique en mutation.
Mais l’impact ne se limite pas aux bénéficiaires individuels. En arrière-plan, une autre dynamique se dessine : celle de la revalorisation des zones industrielles et d’activité économique. Grâce au raccordement progressif de ces espaces, longtemps en attente d’infrastructures, les autorités entendent doter Oran de bases solides pour séduire les investisseurs nationaux et étrangers.
Le signal est clair : l’État ne veut plus que les zones industrielles restent des friches. Et pour cela, l’énergie devient une priorité. Plus qu’un confort, elle est une condition de décollage.
Autre axe d’intervention notable : les stations de pompage d’eau réparties sur l’ensemble du territoire de la wilaya. Leur raccordement permet de sécuriser l’approvisionnement en eau potable, ressource stratégique s’il en est, et de soutenir les activités agricoles et industrielles. C’est un autre volet — tout aussi vital — de la même politique énergétique.
Dans cette dynamique, la direction de distribution d’Es-Sénia ne se contente pas de tirer des lignes. Elle simplifie aussi les procédures, accélère les délais de raccordement et engage des travaux d’entretien et d’extension du réseau pour anticiper la croissance démographique et la poussée urbaine qui transforment Oran depuis quelques années.
L’énergie devient ainsi un vecteur de compétitivité. Et derrière cette accélération, c’est une volonté nationale qui se profile : celle de soutenir les investissements structurants et à fort impact socio-économique, dans une Algérie en quête d’indépendance productive.
À l’heure où les grands chantiers refaçonnent le visage de la métropole oranaise, l’électricité n’est plus une simple fourniture technique. Elle est un pari sur l’avenir, une infrastructure invisible mais essentielle, et un levier stratégique pour que l’ambition industrielle d’Oran devienne réalité.