S Hadjar
La rentrée universitaire à Oran est marquée par une affaire qui suscite l’indignation et l’inquiétude : des actes de vandalisme et de vol ont été constatés dans le campus universitaire « El-Motataoua » ( La cité Volontaire) , déclenchant une enquête ministérielle. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a ordonné l’envoi d’une commission d’enquête, qui arrive demain à Oran pour éclaircir les circonstances de ces dégradations, survenues pendant les vacances de printemps.
La polémique a éclaté après la diffusion d’une vidéo virale montrant l’état déplorable de certaines chambres des étudiants. Les images, prises sans montage ni manipulation, témoignent de scènes de chambres saccagées et de disparitions d’effets personnels, laissant présager une série de vols organisés. Ces révélations ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, amplifiées par les déclarations du député Rachid Cherchar, qui a exprimé son indignation et demandé une enquête transparente. « Cet incident est un affront à la dignité des étudiants », a-t-il ajouté, appelant à une prise de responsabilités claire.
Le timing de ces actes, survenus pendant la période de vacances, a soulevé des questions sur la sécurité des résidences universitaires. Plusieurs étudiants ont fait part de leur incapacité à sécuriser adéquatement leurs chambres avant leur départ, pointant du doigt des failles dans le dispositif de surveillance. Cette situation a exacerbé l’inquiétude, en particulier après l’apparition de témoignages de négligence dans la gestion des espaces de vie des étudiants.
Face à l’ampleur de l’émotion suscitée, le ministère a réagi rapidement. La commission d’enquête, qui débutera ses travaux demain, procédera à une inspection minutieuse des lieux affectés, en plus des auditions des responsables de la résidence, des agents de sécurité, et des représentants des étudiants. Le but est d’identifier les responsables et de déterminer les éventuelles négligences ayant permis de tels actes.
Les étudiants ont salué la réactivité du ministre, estimant que cette démarche est un premier pas pour restaurer la confiance dans la gestion des résidences universitaires. Toutefois, ils restent vigilants et insistent sur la nécessité de renforcer les mesures de sécurité. Selon eux, des sanctions doivent être prises contre ceux dont la gestion ou la négligence a contribué à ce climat d’insécurité.
Les regards sont désormais tournés vers les résultats de l’enquête, qui pourrait bien remettre en question les pratiques de gestion au sein de cette résidence universitaire. Le ministère aura la lourde tâche de démontrer son engagement à protéger la sécurité et la dignité des étudiants, et d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.