Boualem. Belhadri
Le président du conseil d’administration de la société de ciment de Benisaf (SCIBS) n’est pas allé par le dos de la cuillère pour expliquer les hésitations du partenaire saoudien, en l’occurrence le groupe Pharaon à vouloir installer des filtres à manches. On désigne sous le nom «filtres à manches » des dépoussiéreurs dans lesquels les fumées chargées de poussières vont traverser une couche filtrante sur laquelle les particules vont se déposer. Contrairement à ce qui se passe dans les séparateurs de type cyclonique ou dans les laveurs, dans lesquels les particules sont éliminées en continu, ici il y a accumulation et, périodiquement, les poussières doivent être séparées par un procédé de nettoyage. La couche filtrante peut être constituée par de média tissé ou de fibres en vrac ou aussi de membranes poreuses, selon les techniques modernes utilisées. Ces informations ont été rapportées à la représentante du gouvernement chargée de l’environnement lors de sa dernière visite qu’elle a effectuée dans la wilaya d’Ain Témouchent, depuis peu. Dans l’entourage des responsables on parle « de manœuvres malicieusement orchestrées pour ne pas installer les filtres à manches. Et cela ça dure depuis plusieurs années. » Alors qu’il est devenu un simple partenaire de la société, ce dernier aurait contacté un fournisseur français mais un problème de taille est évoqué : une pièce maîtresse s’avérerait non conforme aux clauses contractuelles du marché. Une mise en demeure lui aurait été notifiée afin de se présenter pour discuter et trouver la solution idoine à même de régler le problème d’une manière définitive. Eu égard à la situation quelque peu assez « conflictuelle », un délai de six mois au plus aurait été accordé aux responsables avant que des sanctions tomberaient impérativement.

















