S Hadjar
Un glissement de terrain s’est produit dans la matinée d’avant-hier au niveau d’une falaise jouxtant la route côtière de la zone touristique de la “Grande Plage”, dans la commune de Bousfer, relevant de la daïra d’Aïn Turck à Oran. Bien que l’incident n’ait causé ni pertes humaines ni dégâts matériels, il a suscité une vive réaction des autorités locales, soucieuses de prévenir tout risque futur en cette période de forte affluence estivale.
Aussitôt alertés, le chef de daïra d’Aïn Turck et le président de l’Assemblée populaire communale de Bousfer se sont rendus sur les lieux pour évaluer l’ampleur du glissement et les éventuels dangers qu’il pourrait poser aux usagers de la route, notamment les estivants nombreux dans cette zone prisée.
Les premières constatations ont permis d’écarter tout danger imminent. De ce fait, le plan communal d’urgence n’a pas été activé. Néanmoins, par mesure de précaution, une équipe de la protection civile a été mobilisée pour une intervention préventive, appuyée par des éléments de la gendarmerie nationale pour sécuriser le périmètre. Des ouvriers communaux ont également été dépêchés pour dégager les débris et nettoyer le passage affecté.
Selon les informations recueillies sur place, le glissement a concerné un pan rocheux particulièrement friable de la falaise surplombant la mer. Les changements climatiques récents — alternance d’épisodes pluvieux et de hausses de température — seraient à l’origine de la désagrégation du sol et du déplacement des roches.
Conscients de la fragilité de ce secteur, les responsables locaux ont insisté sur la nécessité d’une surveillance régulière de la zone, d’autant plus que la “Grande Plage” attire quotidiennement un flux important de visiteurs durant l’été. Un rapport technique devrait être élaboré prochainement par les services compétents afin d’évaluer la stabilité du site et de déterminer la pertinence de lancer des travaux de confortement ou d’aménagement pour prévenir d’éventuels incidents. Cette alerte sans conséquence rappelle toutefois le drame survenu il y a deux ans à la plage de Kristel, où un éboulement similaire avait coûté la vie à un vacancier, entraînant la fermeture du site pour deux saisons consécutives le temps d’achever les travaux de sécurisation du relief.
À l’approche du pic de fréquentation estivale, l’incident de Bousfer agit ainsi comme un signal préventif : la sécurité des plages oranaises ne peut être assurée sans un contrôle géotechnique rigoureux des versants côtiers et la mise en œuvre rapide de mesures de renforcement là où la nature révèle ses failles.