Fatima B.

La capitale algérienne a abrité, ce samedi, la première édition du Forum africain de l’innovation légale (ALIF – African Legal Innovation Forum), placé sous le thème central de l’intégration des technologies numériques dans les pratiques juridiques à travers le continent.

Organisé par le hub JuridiLab, en partenariat avec les ordres des avocats, notaires et huissiers, et sous le patronage des ministères de l’Économie de la connaissance, des Start-up, des Micro-entreprises et de la Justice, cet événement a réuni un panel d’acteurs juridiques et technologiques pour débattre des mutations en cours dans le secteur.

Le forum a permis d’engager un dialogue approfondi sur les enjeux de la digitalisation des professions juridiques, le recours croissant à l’intelligence artificielle dans les procédures judiciaires, ainsi que la promotion d’une culture juridique numérique adaptée aux évolutions de la société.

Les échanges ont porté, entre autres, sur les défis juridiques posés par l’usage de technologies comme la signature électronique et la gestion numérique des contrats, sans négliger les exigences croissantes en matière de protection des données personnelles, mettant en lumière le rôle crucial de l’Autorité nationale de protection des données à caractère personnel (ANPDP).

Les intervenants ont également souligné que les compétences attendues des professionnels du droit évoluent : au-delà de la maîtrise des textes législatifs, la communication, la conception de solutions juridiques et la maîtrise des outils numériques sont désormais indispensables.

Une simulation de procès en réalité virtuelle a marqué cette édition, portant sur un accident causé par une intelligence artificielle, soulevant ainsi les problématiques de responsabilité civile et de cadre législatif adapté aux nouvelles technologies.

Le forum a aussi abordé les questions de propriété intellectuelle liées aux innovations numériques, appelant à une mise à jour urgente des cadres juridiques pour protéger les droits des créateurs et développeurs.

Enfin, des ateliers pratiques réunissant juristes, développeurs et designers ont permis de tester des outils numériques innovants, dédiés à l’audit juridique, à la gestion contractuelle et au contrôle du respect des conditions d’utilisation.