I. Yacine

La commercialisation de drogue et de psychotropes au milieu des jeunes et adolescents est devenue un sujet d’actualité quotidienne, voire un souci pour la population de la commune de Mamounia, une localité située à 2 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara. Même la vente illégale des boissons alcoolisées se fait en toute sérénité !
Au quartier de Ain Kahla, il n’est pas difficile de trouver un vendeur de kif traité ou de psychotropes. C’est pareil au centre-ville. Même la forêt de Zakour, à quelques encablures du siège de l’APC, s’est transformée à un magasin ouvert de la vente et la consommation de drogue, de psychotropes et de boissons alcoolisées.
Le nombre de jeunes et adolescents consommant les différents types de drogues est en nette augmentation. Du fait que la demande est assez élevée, les dealers se sont multipliés. Selon des témoignages, pour répondre à la demande, les dealers ont recrutés de nouveaux revendeurs parmi les jeunes chômeurs et adolescents qui ont quitté les bancs des établissements scolaires.
Des citoyens des différents quartiers de Mamounia lancent un SOS. «Les dealers empoissonnent nos enfants et créent un climat d’insécurités dans nos quartiers. Les acheteurs de drogues viennent des différentes localités comme Mascara, Ain Fekan, Ain Fares et autres», témoigne un parent d’élève.
Pourquoi les jeunes et les adolescents ont choisi le chemin de la drogue ? «Il n’y a rien à Mamounia, ni travail, ni activité culturelle, ni activité sportive. La seule solution en ces conditions de malaise est de partager un joint de kif avec un ami dans un coin», dira un jeune de Ain Kahla.Le sport à Mamounia est malade. Le club de foot de la commune souffre de crise financière depuis plusieurs années. «On active avec nos propre moyens», a déclaré un entraineur. Même le club du judo demeure le dernier souci des autorités locales.
Le recours des jeunes de la commune de Mamounia à la vente et la consommation de kif, de psychotropes et de boissons alcoolisées est le résultat d’un malaise social et du chômage.