R. M

Le défenseur sahraoui des droits de l’Homme, M’hamed Hali, a été distingué par le prix “Front Line Defenders 2025”, une reconnaissance internationale décernée aux militants les plus exposés dans leur engagement pour les droits humains. Ce prix vient saluer des années de lutte acharnée menées par Hali, dans un contexte marqué par une répression systématique visant les défenseurs des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
Dans une déclaration suite à cette distinction, M’hamed Hali a exprimé sa détermination à poursuivre son combat pour obtenir le droit d’exercer la profession d’avocat, un rêve qu’il nourrit depuis de longues années. Il a souligné que ce prix représente un soutien moral majeur à son engagement, qu’il consacre à tous les militants sahraouis emprisonnés, soulignant leur courage et leur dévouement face à des risques permanents.
Le Groupe de travail sur les droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, qui regroupe des défenseurs sahraouis et des partenaires internationaux, a salué cette reconnaissance, la qualifiant de mise en lumière des conditions alarmantes auxquelles sont confrontés les défenseurs sahraouis sous une politique marocaine d’impunité persistante.
Dans le même contexte, l’organisation internationale Front Line Defenders a dénoncé, à travers l’exemple de M’hamed Hali, le blocus imposé aux territoires occupés ainsi que le refus d’accès aux observateurs internationaux des droits humains et aux médias indépendants.
L’avocate Toni Severon, pour sa part, a estimé que le parcours de M’hamed Hali illustre les représailles subies par ceux qui osent dénoncer les violations au Sahara occidental. Elle a souligné que ce prix vient reconnaître les efforts de documentation et de sensibilisation que le Maroc tente activement de faire taire.
Interdit d’exercer le métier d’avocat en raison de ses prises de position en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, M’hamed Hali a vu son dossier relayé au niveau international. Il a notamment fait l’objet d’interventions du rapporteur spécial des Nations unies sur l’indépendance des juges et des avocats, ainsi que de nombreuses campagnes menées par des ONG pour exiger le respect de son droit fondamental à exercer sa profession.
Son cas a récemment été mentionné dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur la situation au Sahara occidental, illustrant la portée internationale de son combat et la reconnaissance croissante des violations dont il est victime.